RDC : Entre espoirs et frustrations, la quête d'un nouveau gouvernement inquiète - Tazama RDC
RDC : Entre espoirs et frustrations, la quête d’un nouveau gouvernement inquiète

RDC : Entre espoirs et frustrations, la quête d’un nouveau gouvernement inquiète

Alors que ça va bientôt faire 5 mois déjà perdus pour le mandat des nouveaux élus issus des élections générales du 20 décembre 2023 dénier, quelques institutions motrices en République Démocratique du Congo ne sont pas encore établies. Si d’un côté quelques démarches légales se font pour l’élection et l’installation du bureau définitif de la chambre basse du parlement et la formation du nouveau gouvernement congolais, d’un autre côté c’est le débat qui s’invite au tour de ces questions dans la classe politique congolaise que sociale.
Et pourtant un pays à plusieurs urgences dont notamment sécuritaires et socio-économiques. À peu près 150 jours après que le peuple congolais s’est exprimé à travers les urnes, aucune action n’a été jusque là faite de la part de ses nouveaux représentants parce qu’il faut passer par plusieurs chemins pour aboutir au démarrage de certaines institutions publiques qu’ils font partie.

Après la nomination aussi tardive par l’ordonnance présidentielle de Madame Judith Suminwa Tuluka au poste de première ministre, celle-ci a amorcé des consultations pour avoir une idée claire sur la formation de son gouvernement. Plusieurs regroupements et partis politiques ayant eu une certaine représentativité en terme des députés sont entrain d’être consultés par la cheffe du gouvernement congolais. Une question qui ne passe sans traces au pays de Lumumba, et qui donne place à des prises de parole les uns contre les autres.
Christophe Mboso, l’un des cadres de l’Union Sacrée et membre du présidium de cette coalition majoritaire ayant été aussi sur la table de discussions avec la première ministre, a rassuré qu’aucun « blocage » n’est présent ni dans la question de l’élection et l’installation du bureau définitif de la chambre basse du parlement congolais, mais également dans la formation du nouveau gouvernement. Pour lui, l’étape de discussions de la cheffe du gouvernement avec certaines familles politiques valait la peine pour dénicher des ministres qui ont des « qualités morales et des compétences » qu’il faut.

Entre temps, une autre question dans ce sens défraie la chronique. La taille du nouveau gouvernement congolais. Pour le président du regroupement AFDC-A, Bahati Lukwebo, compte tenu de la nécessité et la situation socio-économique que connaît la RDC, la réduction du train de vie des institutions est salutaire.
« Nous avons pris bonne note. La première ministre a insisté qu’on doit réduire le train de vie des institutions et nous sommes d’accord avec elle. Et c’est pour cette raison que la taille du gouvernement sera réduite, et elle a beaucoup insisté surtout sur l’exécution parfaite du budget pour que nous puissions espérer une croissance économique », a déclaré l’ancien président du sénat au sortir de la rencontre avec la première ministre.

Une thèse qui est en toute contradiction avec celle du président de l’UNC, qui estime que la République Démocratique du Congo devrait avoir un gouvernement qui lui vaut sa taille. Pour lui, la RDC n’est pas le Sénégal pour avoir 25 membres pour son gouvernement, ni encore l’Ouganda, la Tanzanie, la France et d’autres pays du monde.
Des propos qui ne sont pas digérés par une certaine couche de congolais qui s’inscrivent à fond contre cette façon de voir les choses de l’autorité morale de l’Union pour la Nation Congolaise, défendue par son secrétaire général. « Les passions de la taille du gouvernement est un débat inutile. Tout est question de management et lead », a ainsi extorqué Billy Kambale sur son compte X.

Ayant déjà pris plus d’une semaine, les discussions sur la formation du nouveau gouvernement congolais de Madame Judith Suminwa Tulula avec les partis et regroupements politiques sont à l’étape de conclusion. Si l’ancien gouverneur de Kinshasa, Monsieur Gentiny Ngobila a révélé à la presse après sa rencontre avec la première ministre, qu’ils ont 48h pour déposer leurs dossiers reprenant 3 personnes à chaque poste et attendre pour quelques jours la sortie du gouvernement, Christophe Mboso quand à lui, précise que cette dernière sera effective après élection et installation du bureau définitif de l’assemblée nationale, qui tarde malheureusement à se constituer et pourtant la seule instance habilitée pour investiture le gouvernement en RDC.

Florentin Nkurunziza

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