Cacao et conflits à Beni : Les mystères des tueries révélés - Tazama RDC
Cacao et conflits à Beni : Les mystères des tueries révélés

Cacao et conflits à Beni : Les mystères des tueries révélés

Les tueries s’intensifient dans la majeure partie du territoire de Beni en général et en particulier la commune de Mulekera, une municipalité située dans la ville de Beni, au Nord-Kivu.

Ces tueries visent généralement les cultivateurs. Dans une période de trente jours seulement, au-moins 40 personnes ont déjà trouvé la mort et plusieurs autres enlevées.

L’identité dubitative des tueurs

Une confusion règne autour de l’identité de ceux qui ont perpétré les dernières tueries dans la commune de Mulekera. La première thèse connue par les communauté, ainsi que les services de la sécurité, est celle des terroristes islamistes ADF connus comme les principaux auteurs des massacres à Beni. D’après des sources dans la zone, les ADF circulent en électron libre depuis plusieurs jours dans des agglomérations périphériques de la commune Mulekera. Le mode opératoire utilisé par les tueurs laissent à faire croire que c’est sont les terroristes de l’ADF qui sont auteurs de ces massacres.

Cependant, généralement des massacres commis en masse ont toujours été revendiqués par l’État islamique, Dash-RDC, mais ces derniers ont fait l’exception. Cette attitude conduit au doute sur l’identité de ceux qui ont tué en ville de Beni, bien que la version officielle retient la thèse ADF.

Les cacaos source de conflits ?

Dans certaines régions de la commune de Mulekera et ses périphériques, certains jeunes se déguisent en ADF pour voler les cacaos. Ils appliquent des méthodes qui créent la terreur afin de faire diversion.

« Lorsque nous avons échangé avec les cultivateurs de Mathembo, ils nous ont dit que le grand problème c’est les cacaos. Certains jeunes, se déguisent en ADF, ils utilisent les mêmes méthodes que l’ADF. Il est certes vrai que l’ADF nous a déjà infiltré. Ils sont dans cette zone de Sayo, mais nous constatons aussi qu’il y a certains éléments de la population qui se déguisent en ADF, qui achètent et qui vendent alors qu’ils n’ont pas de champs. Ils n’ont pas de champs, mais ils s’introduisent dans les champs d’autrui et lorsque vous venez récolter, vous propriétaire du champ, ils vous décapitent. Ils adoptent on fait la méthode des ADF, c’est ce qui nous a été dit dans le Mathembo notamment. Nous sommes entrain de comprendre que ce système est aussi dans le Sayo », a fait savoir maître Pépin Kavotha, président de la société civile de Beni.

Selon lui, plus de 40 personnes ont été tuées, et la plupart des victimes sont décapitées. Non seulement des civils usent de cette méthode, mais aussi certains militaires, explique notre source qui cite les cultivateurs comme dénonciateurs.

« C’est ce que nous avons appris dans cette rencontre à Mathembo. Que l’on retrouve les cacaos dans certaines positions des militaires. Quel jour un élément FARDC s’est lancé dans la culture du cacao. même s’il peut avoir son solde, est-ce que est-il autorisé de faire le commerce. Et lorsque l’on retrouve les cacaos chez un militaire, la population arrive à affirmer qu’ils se déguisent aussi en ADF pour piller les cacaos, ce qui n’est pas aussi normal et propre. Les officiers militaires devraient enquêter aussi sur ce fait là, pour que l’on ne jette pas de l’opprobre sur nos militaires », a-t-il conseillé.

Notre source regrette aussi que les corps notamment à Sayo, ont été retrouvés dans des concessions en conflit , ce qui marque un autre doute.

« On a constaté et on été informé, que plusieurs corps, ont été retrouvés dans des concessions en conflits. Tous ces concessionnaires devraient être identifiés pour les interroger comment ces corps ont été retrouvés dans ces concessions en conflits. Les autorités à tous les niveaux, devraient faire l’analyse approfondie que cela puisse se faire dans la ville ».

Ainsi pour mettre à cette situation, et n’est pas couvrir les ADF connus comme principaux auteurs de ces crimes, la société civile invite les autorités compétentes d’interdire la vente de cacaos frain.

« Les autorités devraient interdire la vente des cacaos freins. Et il faudra que pour cette période, l’on cesse de ventre et d’acheter le cacao parce que la population, en est victime, mais aussi la présence des ADF dans la zone et la collaboration de certains membres de la population et les militaires avec ces ennemis qui endeuillent notre zone ».

La situation à Beni, marquée par une insécurité grandissante et des tueries récurrentes, est alarmante. Les tensions autour du cacao, que ce soit à travers le vol, la contrebande ou l’implication présumée de certains cultivateurs et militaires, exacerbent les conflits et la méfiance au sein de la communauté.

Face à cette situation complexe, il est crucial que les autorités compétentes mènent des enquêtes approfondies pour identifier les auteurs des tueries et mettre fin à l’impunité. Il est également essentiel de prendre des mesures pour réguler la vente et l’achat de cacao, afin de limiter les tensions liées à cette ressource précieuse.

La collaboration entre la population, les autorités et la société civile est indispensable pour restaurer la paix et la sécurité à Beni. Il est temps d’agir ensemble pour protéger les habitants de cette région et mettre un terme à la violence qui endeuille la communauté.

Azarias Mokonzi

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