Située dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, la ville de Goma (chef lieu de la province du Nord-Kivu) est habitée par près de deux millions de personnes qui sont en majorité chrétiennes. La sexualité est ici considérée comme un sujet tabou qui ne peut faire objet de débat entre père et fils, mère et fille et vice versa. Cela pousse les enfants à apprendre de la sexualité dans des écoles, à travers des films télédiffusés et même dans la rue; ce qui les expose à d’énormes dangers liés aux rumeurs, aux préjugés et même à la croyance des fictions qui sont loin d’être réalité.
Dans cet article, nous projetons la réalité des filles qui se sont donné à l’homosexualité dans la ville touristique de Goma et qui, lors des nos entretiens, ont toutes préféré garder l’anonymat pour des raisons que vous allez découvrir entre les lignes de différents paragraphes. « Nous avons alors préféré utiliser des prénoms (imaginaires) qui n’ont rien à voir avec nos sources ».
« Pendant que j’étais encore au lycée, mes parents ne voulaient pas que j’aie des garçons comme amis. Ils me grondaient chaque fois qu’ils me voyaient avec un garçon, et ça me ridiculisai beaucoup. C’est ainsi que j’ai décidé de n’avoir que des filles à mes côtés, jusqu’à ce que j’ai développé beaucoup de sentiments envers elles que pour les Garçons » nous a dit Linda, une jeune fille de 24ans.
Lors de notre conversation comme vous le comprenez déjà, cette dernière a accusé ses parents d’être à la base de son état actuel de lesbienne. Pour elle, il n’existe plus un seul sentiment d’attirance envers les garçons, et désormais elle sort avec d’autres filles depuis le lycée. Malgré cela, Linda ne veut pas que tout le monde sache qu’elle est lesbienne, car selon ses dires, l’unique fois que les soupçons commençaient à alimenter les membres de sa famille, sa mère biologique avait failli mourir d’une crise cardiaque, et elle ne voudra plus jamais que cela se reproduise.
Au quartier Katindo, le couple de Rebecca et Ange sont bien connus par les voisins, mais jamais elles n’ont avoué qu’elles étaient mariées: « Ça fait près de deux ans qu’elles vivent dans cette maison d’une chambre et un salon. Rebecca sort chaque matin et revient le soir, pendant que Ange passe sa journée ici entrain de faire des travaux ménagers. Quand Rebecca rentre, elles se tiennent toujours par la main pour aller au marché, elles se font des bisous pour se saluer, et personnellement je suis convaincu que Rebecca est l’époux et Ange son épouse » nous a révélé Jacques M. voisin de ces deux filles qui, après beaucoup d’hésitations nous ont avoué qu’elles étaient lesbiennes.
Mais pour elles, l’urgence de déménager vers un autre quartier s’impose, car elles se sentent complexées à Katindo où presque tous leurs voisins savent déjà qu’elles sont en couple. Rebecca la compagne de Ange, nous a même soufflé qu’elle compte, entant que responsable de la maison, amener sa partenaire pour des vacances à Kigali (Rwanda), pendant qu’elle s’installera dans un autre quartier où, Ange la rejoindra plus tard pour barrer la route à tout soupçon des nouveaux voisins.
Au moins six lesbiennes de différents couples se sont confiées à la rédaction de Tazamardc.net lors de ces enquêtes, toutes ont dit ne pas admettre que leur nature soit connue du grand public vu qu’à Goma, cela est considéré par certains de pire folie, d’imitation à l’aveugle des mésaventures de l’occident, certains autres vont même jusqu’à considérer cette pratique de diabolique.
Dans notre prochain numéro sur la sexualité, nous parlerons des raisons évoquées par ces filles lesbiennes de Goma, les ayant poussé à l’homosexualité, concept qui jadis, ne figurait pas dans le vocabulaire africain.
Vital Matafula
Abomination
C’est un choix de vie personnel mais qui malheureusement nourris l’un des objectifs du millénaire, diminuer le taux de natalité, démographie sousentendu et qu’au finish les sujets concernés de fois y sont irrationnellement plongés.