Goma face à l’insécurité : L’analyse des Wazalendo
Accusés d’être à l’origine de l’insécurité, les Volontaires pour la Défense de la Patrie VDP-RDC (Wazalendo) ont déclaré ce samedi 13 avril 2024 que « la criminalité dans la ville de Goma est un plan savamment monté par l’ennemi pour créer un fossé entre la population et les forces combattantes ».
Dans cette déclaration, les résistants Wazalendo ont révélé que « plusieurs réunions tenues tant à Kigali qu’à Kampala et dans les états-majors des terroristes ont projeté des actions commandos dans la ville de Goma peu avant un assaut final dans cette ville ».
« Ces actions commandos visent à discréditer non seulement le gouvernement congolais auprès de la communauté internationale et de la population, mais aussi à jeter l’opprobre sur les Wazalendo, devenus une épine dans le pied des terroristes agresseurs et de leurs soutiens », lit-on dans cette déclaration qui justifie son aperçu sur la diversion créée par le Rwanda dans les massacres des fidèles d’une église à Goma se réclamant être Wazalendo.
« Ceci est donc un plan conçu à nouveau pour nous opposer à la population qui soutient notre combat avec toute l’énergie nécessaire. Ce mode opératoire n’est pas nouveau de la part des RDF-UPDF et de leurs parrains, d’autant plus qu’il a été utilisé au Rwanda par les mêmes personnes vers les années 90 avant la prise de Kigali », font savoir les Wazalendo.
Ainsi, ces patriotes soutiennent, comme les autorités compétentes, que la ville de Goma est infiltrée et continue de l’être. Ils affirment avoir arrêté, au cours d’une période de trois (3) mois, certains suspects en plein espionnage et recrutement dans la ville. En citant les noms de ces suspects criminels à la solde de Kigali, ils dénoncent que plusieurs de ces criminels ont déjà été libérés par le patron du renseignement militaire (TD) de la 34e région après paiement d’une importante somme d’argent.
« En interrogeant ces prévenus, ils ont reconnu disposer de plusieurs éléments dormants dans la ville et que l’ennemi poursuivait l’infiltration. Ils ont tout de même reconnu que l’ennemi dispose d’un réseau interne au sein de certains services de sécurité qui lui facilitent la manœuvre et qu’il recrute même certains faux Wazalendo pour bien réaliser son plan ».
Pour mettre un terme à cette situation, ce mouvement armé propose la démilitarisation systématique de la ville de Goma.« Tous les militaires, y compris les Wazalendo, devraient être à la ligne de front sur différents axes. La mise sur pied de deux bataillons PM bien équipés pour effectuer des patrouilles diurnes et nocturnes dans toute la ville, et surtout dans les quartiers périphériques 24/24. La mise en place de contrôles aux entrées de la ville de Goma, non pas pour rançonner la population, mais pour vérifier systématiquement tout mouvement entrant et sortant de la ville. L’instauration de cellules locales de sécurité constituées de jeunes des quartiers de la ville qui doivent être formés en systèmes de renseignement et d’alerte pour que l’information parvienne aux autorités en temps utile. Le remplacement du T2 région, le Col Joseph Ngibirisho Bulombu, et de quelques autres officiers complices avérés de l’ennemi dans l’infiltration de la ville », recommandent les Wazalendo.
Cette déclaration des Wazalendo met en lumière les défis sécuritaires auxquels la ville de Goma est confrontée. Elle souligne l’importance d’une action coordonnée et efficace pour contrer les infiltrations et les actions commandos orchestrées par des groupes hostiles. Leur appel à une démilitarisation systématique de la ville et à des mesures de sécurité renforcées reflète leur volonté de protéger la population et de garantir la stabilité dans la région. Toutefois, une approche collaborative entre les autorités, les forces de sécurité et la communauté locale sera essentielle pour surmonter ces défis et restaurer la confiance au sein de la population de Goma.
Azarias Mokonzi