Situation humanitaire au Nord-Kivu : le CIRCR et MSF s’inquiètent
Vendredi 3 Novembre dernier à Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu, un atelier conjoint entre le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et l’organisation internationale Médecins Sans Frontières (MSF), a été organisé en faveur des journalistes amenés à parler des problématiques humanitaires ou des conflits armés et autres situations de violence, pour discuter des problématiques du droit international humanitaire.
Dans ces assises, les professionnels des médias ont été outillés sur le droit international humanitaire, sa mise en œuvre, ses règles en matière de conduite des hostilités et le rôle des Journalistes, afin de limiter les effets des hostilités sur les populations civiles et les structures/acteurs médicaux.
Selon Nagham Awada, responsable de communication du CICR à la sous délégation de Goma, les journalistes ont un rôle important à jouer dans la vulgarisation du droit international humanitaire, en dénonçant également les situations qui font obstruction au respect de ce droit : « Les journalistes doivent nous aider à la vulgarisation du DIH, et aussi à la facilitation de notre action humanitaire en favorisant la perception auprès du grand public, ceci en combattant la désinformation » a-t-elle déclaré, tout en avouant que dans l’Est de la RDC, ils travaillent dans des situations très complexes.
L’organisation Médecins Sans Frontières qui a profité de cet atelier pour mieux faire connaître ses principes d’intervention et les problématiques d’action auxquelles ils sont confrontés, n’a pas manqué de souligner le grand défi auquel il est confronté en cette période des conflits armés, celui de maintenir son action humanitaire pour pouvoir apporter des soins à la population nécessiteuse au quotidien : « Nous faisons face à des grandes difficultés d’accès aux zones d’intervention, surtout depuis la reprise des combats dans plusieurs territoires, notamment Masisi, Rutshuru et Nyiragongo. Aujourd’hui, plusieurs organisations arrêtent également leurs activités en faveur des personnes déplacées dans les sites autour de Goma, ce qui accentue les maladies et fragilise davantage la situation humanitaire de ces personnes vulnérables » a dit Lisa Verhan, coordinatrice de communication de MSF/RDC.
Vingt Journalistes du Nord-Kivu ont pris part à cet atelier, qui touchait également des notions d’autoprotection des journalistes en temps de guerre.
La rédaction