Guerre dans l’Est: Entre rapatriement des réfugiés ou peuplement des zones, le choix du M23
Un nombre significatif de réfugiés, précédemment établis au Rwanda, retournent désormais en masse dans les zones sous contrôle des rebelles M23, situées dans les territoires de Rutshuru et Masisi, au Nord-Kivu.Visiblement, ce retour et implantation des peuples est entrain de s’effectuer en violation des textes internationaux qui régissent la question de rapatriement des réfugiés. Aux dires des habitants sur place, ces réfugiés arrivent comme des revenants et nulle part est constatée l’implication du Haut Commissariat pour Réfugiés, encore moins celle de la Commission Nationale pour le Réfugiés, ayant compétences en la matière.
Selon nos informations, ce mouvement est arrivé dans le territoire de Masisi depuis le mardi 17 juin dernier, particulièrement à Kitshanga. Les réfugiés se sont installés notamment à Kahe, une localité limitrophe de Kitshanga.
« Hommes, femmes et enfants sont actuellement amenés et installés par les rebelles dans des maisons abandonnées, des églises et écoles. Il est à noter que ces réfugiés arrivent avec des kits de ménage pour faciliter leur réinsertion, mais personne ne sait d’où viennent ces kits et qui les en dote», a déclaré notre source dont nous taisons le nom pour sa protection. Notre source ajoute que « plusieurs autres réfugiés se trouvent encore à Bwiza et semblent se diriger vers Kitshanga, Rubaya et d’autres villages/localités, tandis que d’autres convois sont en route vers Tongo ».
Environ 200 familles ont été recensées à Kitshanga. « Elles arrivent à bord de gros véhicules des rebelles, une fois à kahe, les véhicules poursuivent leur chemin jusqu’à Rubaya pour transporter des minerais, que ces véhicules ramènent au Rwanda, via la frontière de Kabuhanga dans le groupement de Buhumba dans le territoire de Nyiragongo », ont confirmé nos sources.
Les autorités de la rébellion ont informé les populations de Kitshanga que les réfugiés doivent s’installer dans des maisons abandonnées. En cas de retour du propriétaire initial, celui-ci devra payer une garantie de six mois pour permettre à l’occupant, ce réfugié, de quitter la maison pour aller se chercher une autre ailleurs. Cette mesure vise à dissuader les déplacements de populations qui fuient les zones contrôlées par les rebelles vers les zones sous contrôle des Fardc. Beaucoup de ces réfugiés installés par les rebelles sont méconnus dans la région, nous a révélé des populations sur place.
Lors d’une interview accordée à France 24, le président Paul Kagame a souligné que depuis plus de 20 ans, plus de 100 000 réfugiés congolais vivent au Rwanda. Il a précisé que ces réfugiés, souvent persécutés en raison de leur appartenance communautaire Tutsi, ont été contraints de quitter leur terre pour des raisons ethniques.
Parmi les revendications des rebelles, figure le retour des réfugiés se trouvant dans les camps de déplacés au Rwanda et en Ouganda, mettant ainsi en lumière les enjeux humanitaires au cœur du conflit.
Anicet kimonyo
Personnellement Moi Je Considère Ca Comme Une stratégie que l’ennemi M23 Soutenu par Le Rwanda veut Utiliser Pour Fragiliser La Coopération De La Population Civile Qui a quité leurs regions en guerre Et Les Troupes Des FARDC afin de le persuader à pouvoir revenir sous le controle de M23.