Etat de siège : Le député national Hubert Furuguta plaide pour l’implication des élus provinciaux
Quelques heures après la quatrième prorogation de l’Etat de siège au Nord-Kivu et en Irturi, la classe socio-politique de la République Démocratique du Congo réagit déjà. C’est le cas du député national élu de Goma, Furuguta Mukasa Hubert.
Selon lui, le président de la république se bat matin, midi et soir pour le rétablissement de la paix dans la partie Est du pays. Cela se justifie par l’instauration d’un état de siège dans les deux provinces les plus meurtries au pays, ces dernières années. Tout de même, Furuguta Mukasa Hubert se déclare non encore satisfait des résultats enregistré jusque-là dans le cadre de l’état de siège dans les deux provinces.
Certes, la quatrième prorogation de l’état de siège était importante, dit-il, mais « moi suis pas encore satisfait par ce que même ceux qui sont entrain de gérer les deux provinces ne le sont pas encore ». Et d’ajouter, « je demande que les choses se passent correctement. Nous refusons, on a demandé à ce que les parlementaires ne s’expriment pas. On a retiré des humanités aux députés provinciaux et c’est bien beau tout ça. Mais je crois que l’état congolais a besoin de la collaboration des élus qui ne sont pas impliqués dans la guerre, par ce qu’il y en a et ils sont nombreux. Il y a peu d’élus qui sont cités dans ces insécurités là et il appartient à l’état de s’en occuper. Les autres élus qui ne sont pas impliqués, moi je pense qu’ils sont utiles pour le gouvernement congolais afin de bien collaborer avec la population qui donnera des vraies informations pour qu’on aboutisse aux bons résultats de l’état de siège ».
Pour cet élu national de la ville de Goma, amener toutes les autorités de l’état de siège n’a pas été une bonne stratégie. « Si on amène tous les acteurs de l’état de siège de Kinshasa qui ne connaissent pas la réalité du terrain et en plus on ne veut pas de la collaboration des élus, je ne vois pas à quoi va aboutir l’état de siège », dit-il. Dans la foulée, cet élu de Goma promet parler à chaque fois que l’occasion se présentera, malgré l’interdiction leur soumise. On nous a interdit de parler, révèle-t-il, non je ne peux pas m’empêcher de parler. « J’ai à dire aux autorités de l’état de siège. Suis élus, enfant de Goma et je suis aussi victime de l’insécurité, je pense que j’ai à dire. Ma responsabilité c’est donner les vrais informations à l’autorité et les vrais informations sont entre les mains de la population représentée par les élus. Je crois qu’il faut consulter ces élus-là », a-t-il conclu.
Franck Kaky