Faillite du système éducatif congolais ; la part de responsabilité des parents

Faillite du système éducatif congolais ; la part de responsabilité des parents

Depuis plusieurs années maintenant, il s’observe une certaine baisse de la qualité de l’enseignement (primaire et secondaire) de par les résultats observés chez les enfants en plein parcours scolaire ou même finissants.
Selon plusieurs personnes interrogées à ce sujet par Tazama RDC, les responsabilités sont partagées entre les enseignants, les parents d’élèves et écoliers, mais aussi le gouvernement Congolais.

Georgette Amina, habitante de la ville de Goma et mère de 4 enfants, pense que les soucis actuels dans la qualité de l’enseignement donné aux enfants, sont en grande partie dûs à la gratuité de l’enseignement mise en place il y a quelques années par le gouvernement Congolais: « Les enfants étudiaient sérieusement et étaient bien encadrés par les enseignants, et les résultats étaient palpables à travers leur évolution des le parler, l’écrit, et adaptation dans la société. Aujourd’hui, presque tous les enfants ont repris le chemin de l’école, c’est bon, mais l’encombrement dans des salles de classes, la motivation insuffisante des enseignants, freinent les bons résultats de la gratuité. Il y a régulièrement des mouvements de grève, qui ne facilitent rien » a insisté cette dame.
Pour Elie Materanya père de famille, c’est même la gratuité de l’enseignement qui fait selon lui, que « les enfants ont du mal à faire une petite lecture, rédiger une petite lettre ». Il s’inquiète de l’avenir de la République Démocratique du Congo qui est sensée reposer son espoir sur la jeunesse actuelle.

La part de responsabilité des parents

Si de nombreux parents rejettent la faute au gouvernement Congolais qui « ne parvient pas à satisfaire les enseignants », il existe certains qui avouent le rôle qu’ils jouent dans la faillite du système éducatif au pays. Il est devenu rare dans des écoles de Goma où nous avons mené l’enquête, de trouver des enfants qui reprennent les classes dans lesquelles ils n’ont pas satisfait à l’issue de l’année scolaire, et cela en complicité totale avec leurs parents: « Je pense qu’il n’y a que les parents et élèves corrupteurs qui donnent une mauvaise image au système éducatif Congolais. Si le gouvernement à travers son ministère de l’éducation ne prend pas cette question au serieux, le pays aura des sérieux problèmes dans les jours à venir. » regrette madame Josephine Kavunga, qui estime que les parents et leurs enfants ne devraient pas seulement se soucier de la montée des classes, mais plutôt de l’évolution et l’acquisition des savoirs.

Laurence Muhira

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