Nord-Kivu : La prostitution, un moyen de survie pour certaines déplacées de guerre à kanyarutshinya

A cause du manque de la nourriture et d’autres biens de première nécessité, certaines filles déplacées qui ont fui les affrontements entre les forces armées de la République démocratique du Congo et les rebelles du M23 qui sont dans le camps de kanyarutshinya en territoire de nyiragongo, s’adonnent à la prostitution juste pour trouver quoi mettre sous la dent.

Désespérée suite à l’absence d’aides humanitaires qui sont souvent détournées par des personnes de mauvaise foi dans ce camps de kanyarutshinya, Denise une fille âgée d’environs 24 ans, a préféré transformer sa cabane en maison de tolérance: « ici chez moi ce sont des hommes qui me donnent à manger après des rapports sexuels. Il y a ceux qui viennent avec de l’argent et d’autres avec la nourriture; comme je n’ai pas de choix, je leur livre mon corps ».

Ciza une autre fille déplacée avec 2 enfants, a décidé de lier une relation d’amitié avec un taximan autochtone de Nyiragongo: « j’ai préféré nouer une relations avec un jeune du milieu parce que je n’avais personne pour me nourrir et nous vêtir mes enfants et moi ».

Dans ce camp de kanyarutshinya, des maisons de tolérance se multiplient du jour aux jour, malheureusement la plupart des filles déplacées que l’on y retrouve sont mineures d’âge (moins de 18 ans) a indiqué le président des déplacés Théo Musekura: « Ce phénomène est dû au manque d’assistance, l’aide que nous recevons est insuffisante vu le nombre des déplacés, c’est pourquoi vous constatez un taux élevé de la prostitution à kanyarutshinya ».

Théo Musekura craint la multiplication des maladies sexuellement transmissibles dans ce camps où les relations sexuelles se font sans précautions.

Anselme Syangoma