Nord-Kivu : Précarité de la situation des enseignants, une enseignante écrit une lettre ouverte à Félix Tshisekedi

Nord-Kivu : Précarité de la situation des enseignants, une enseignante écrit une lettre ouverte à Félix Tshisekedi

Les activités scolaires ont repris le jeudi 26 mai dernier au sein de plusieurs écoles primaires publiques de la ville de Goma au Nord-Kivu et ce, après près d’un mois de grève des enseignants, qu’ils ont entamée le 2 mai dernier.

La reprise des cours par les enseignants avait été motivée par des nouvelles promesses d’espoir par les autorités de l’éducation et malheureusement un mois après, des signaux sont toujours loin de donner cette lueur d’espoir auquel les enseignants avaient cris, ce qui pousse une enseignante de la ville de Goma (Nord-Kivu) à saisir personnellement le Chef de l’État.

Il s’agit de Sophie Valinandi qui est aussi porte-parole de la section provinciale du Syndicat National des écoles primaires publiques SYNEPP qui a commencé à enseigner il y’a une dizaine d’années et reste toujours amoureuse de son travail. Mais c’est un amour devenu compliqué à vivre dans son pays.

« Si j’ai écrit une lettre à la présidence c’est suite à une grande et longue souffrance que l’enseignant actuel de l’école Primaire est en train de subir pour voir si au moins l’enseignant pourra avoir un jour quelqu’un qui viendra le soulager. Au fait dans ma lettre je montre à l’autorité, le Président de la République combien de fois l’enseignant de l’école primaire souffre, combien de fois le système éducatif a été marginalisé et que ça fait maintenant trois ans que l’enseignant est en train de souffrir alors qu’il se donne corps et âme pour éduquer les enfants qui sont les dirigeants de demain.», a fait savoir Sophie Valinandi dans une interview à Tazama RDC.net le 26 juin 2022.

Depuis près de 10 ans, le salaire des enseignants Congolais au niveau du primaire et du secondaire n’a pas été revu à la hausse malgré les revendications répétées. A côté de cela s’ajoute des grandes difficultés telles que le manque de matériels, classes en surnombre, aucun support didactique pour mener les cours, les conditions de travail sont difficiles et le salaire misérable. Beaucoup d’enseignants et « professeurs » du secondaire sont alors contraint de cumuler un deuxième emploi pour voir s’ils peuvent subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles.

Victoire Muliwavyo

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