Ituri : Jean-Pierre Lacroix au site de Roo pour s'acquerir de la situation humanitaire et sécuritaire des déplacés - Tazama RDC

Ituri : Jean-Pierre Lacroix au site de Roo pour s’acquerir de la situation humanitaire et sécuritaire des déplacés

Échange entre la délégation du Secrétaire Adjoint de l’ONU Jean-Pierre Lacroix et la représentation de déplacés du site de Roo. Photo: Sharif Bithum

Le mardi 22 février 2022, le secrétaire adjoint de l’organisation des nations unies en charge de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix a visité le site de Roo, 120 km de la ville de Bunia. Il était accompagné dans son déplacement par le ministre congolais de la défense Gilbert KABANDA et de BINTOU KEITA de la Monusco.

Au camps de casques bleus, cette delagation a d’abord échangé avec la représentation des déplacés de ce site de Roo, qui sollicite à l’Organisation des Nations Unies de la sécurité dans leurs villages d’origine pour leur retour définitif mais aussi de l’aide humanitaire pour résoudre la famine qui les rongent afin de lutter contre la malnutrition.

« Aux nations unies, de nous aider, de nous déployer des assistances [humanitaires] et de construire des villages détruits afin que ces déplacés qui souffrent soient retournés dans leurs milieux respectifs.», a demandé Charité BANZA de la société civile de la chefferie de Bahema Nord, en territoire de Djugu.

Vu le manque de moyens conséquents pour assurer de l’aide humanitaire à ces déplacés, la délégation du Programme Mondial pour l’Alimentation (PAM en abrégé), préconise de mieux sécuriser les villages et les champs de ces déplacés, pour qu’ils arrivent à accéder facilement à leurs récoltes, ce qui dimunierait la dépendance en aide humanitaire.

« Ce que nous sollicitons c’est principalement la sécurisation des champs et des villages pour que ces personnes [déplacées] puissent accéder aisément à leurs récoltes pour se procurer de quoi manger.», a dit un fonctionnaire du PAM.

Jean-Pierre Lacroix quant à lui, a dit prendre en considération les informations lui fournies par ses interlocuteurs et a promu de mobiliser la communauté internationale pour que les cris de détresse des Ituriens soient attendus.

« Il faut d’abord que le monde n’oublie pas l’Ituri. Ces personnes déplacées qui souffrent, ont besoin d’aide. L’aide humanitaire n’est pas suffisante. Les collègues humanitaires sont dévoués. Ils font le maximum mais ils manquent des ressources et que l’effort sur le plan de la sécurité doit se poursuivre. La Monusco travaille déjà avec les forces armées de la République Démocratique du Congo pour assurer une sécurité durable aux sites de déplacés.», a-t-il réagi.

Notons que ce site de Roo qui regorge plus de 63.000 déplacés, éprouve d’énormes difficultés liés à l’aspect humanitaire et sécuritaire. C’est dans cette optique que l’effectif des casques de la Monusco a été augmenté dans ce site pour bien sécuriser ces déplacés.

SHARIF BITHUM, à Bunia

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