Ituri : Les déplacés du site de Roo sollicitent la concrétisation du programme P-DDRCS
Ces déplacés se disent être fatigués des conditions dans lesquelles ils vivent, celles de l’insécurité caractérisée par une psychose quotidienne. Kpajanga Byarungu Samuel, président du site de ces déplacés, demande au gouvernement de restaurer l’autorité de l’État pour qu’ils rentrent dans leurs villages respectifs.
« Nous sollicitons que le gouvernement récupère toutes les armes d’entre les mains de ces miliciens pour que nous rentrions chez nous. Nous avons des maisons qui malheureusement se détériorent à notre absence.», a-t-il dit.
En attendant que cet objectif recherché soit une réalité, ils saluent le travail accompli par les casques bleus de la mission onusienne au Congo pour les protéger contre les attaques de la CODECO, comme le précise DINO LONDRI SAMUEL, préfet des études de l’institut de Tchomia Angbago, se trouvant à une centaine de mètres de ce site.
« Si la Monusco n’était pas là, alors ça serait encore pire mais comme elle est là, (à chaque fois qu’il y a un problème) on est orienté vers leur camp. Mais pour qu’il ait la sécurité, il faut que la Monusco soit appuyée. Elle est quand même appuyée par les FARDC mais ce que nous demandons est notre retour dans nos maisons.», a-t-il renchéri.
Cette demande de déplacés est soutenue par beaucoup d’analystes, qui estiment que le gouvernement congolais devra faire de son mieux pour concrétiser le programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation afin de récupérer les armes qui circulent entre les mains de la CODECO, qui ne cessent d’inquiéter les populations civiles.
C’est dans ce cadre que Jean Marc Mazio, coordonnateur du PDDRCS en Ituri, a appelé récemment les groupes armés à commencer à déposer les armes et les rassurent d’être bien accueillis par le gouvernement.
« Il n’y a pas de raison qui puisse justifier qu’on ne va déposer aujourd’hui. L’heure à déjà sonné, déposons les armes.», a-t-il déclaré.
Signalons que le site de Rooo dans le groupement Buku, héberge plus de 60 milles déplacés selon les statistiques des humanitaires, et certains d’entre eux, ont vidé les sites qui se trouvaient dans différentes entités de Bahema Nord en territoire de Djugu, suite aux multiples menaces d’attaque des miliciens CODECO qui pesaient sur ces déplacés.
Sharif Bithum Ali, de retour de Roo.