Goma : Des structures de jeunes décrètent la ville morte pour ce lundi
Cette décision est contenue dans une déclaration faite le samedi 18 décembre 2021, par une plate-forme occasionnelle des jeunes d’une structure étatique mais aussi des mouvements citoyens.
Ces structures partent du constat de la montée « vertigineuse » de l’insécurité, manifestée par des assassinats, meurtres, kidnappings, etc. dont sont victimes des habitants de Goma.
Comparant la situation avant et après l’instauration de l’état de siège, cette plate-forme constate que, la situation semble s’empirer. Justifiant cela par un tableau sombre, dont le récent assassinat de Edison Kambale, un militant du mouvement citoyen Lucha RDC Afrique, abbatu en plein centre-ville par des hommes armés inconnus.
« Plusieurs dizaines des personnes ont été tuées depuis novembre 2021, des centaines des maisons cambriolées et cela nonobstant les ressources mises à la disposition des autorités communales, urbaines et provinciales (policiers et militaires).» Notent-ils.
Pour ces structures des jeunes, cette journée ville morte revêt deux objectifs, notamment la compassion avec les familles récemment endeuillées, mais également pousser les autorités militaires provinciales de fournir des efforts pour mettre fin à la criminalité urbaine et à l’insécurité qui gangrène cette partie de la République Démocratique du Congo.
En outre, elles affichent une opposition catégorique à l’arrivée de la police rwandaise en ville de Goma pour appuyer la Police Nationale Congolaise (PNC), arguant :
« Notre sécurité relève de notre souveraineté et ne peut jamais être sous-traitée.» écrivent-ils.
Signalons que c’est depuis quelques mois que la ville de Goma vit une recrudescence de la criminalité urbaine, ciblant principalement des opérateurs économiques, et ce, malgré les condamnations de structures de forces vives locales.
Sharif Bithum Ali