Mambasa: Voici les circonstances de l’assassinat du journaliste Joël Musavuli
Joël Musavuli était journaliste et Directeur de la Radio Télévision Communautaire Babombi, émettant à Biakato. Il a été violemment tué par des hommes armés non autrement identifiés. Incident survenu dans la nuit du vendredi à ce samedi 14 août. Son épouse a été aussi grièvement blessée. Un nouveau jour sombre pour les journalistes Ituriens.
Ils ont été tué dans leur maison de Kenya, une localité situé à 3 km de Luemba en Chefferie de Babila babombi, en Territoire de Mambasa, où il faisait ses activités champêtres.
Selon le père du défunt confrère, Joël a été tué aux environs de 20h00 du Vendredi par des hommes en armes blanches. Ils lui ont poignardé au ventre par deux flèches et lui ont coupé la tête par la machette. La femme a été blessée à la tête après avoir fait remarquer qu’elle avait bien identifiés certains des assaillants.
Contacté par téléphone, l’administrateur policier du territoire de Mambasa, le Commissaire Supérieur Principal Matadi Munyapanda confirme le fait et assure que les enquêtes sont en cours pour arrêter ces malfrats.
Pour l’honorable Omer Kahindo Sivirwa, élu Provincial du Territoire de Mambasa, qui est aussi un ami personnel du défunt journaliste, l’armée doit fournir son effort pour arrêter et traduire les impliqués devant la justice. Maître John Vuleveryo de la CRDH à Mambasa, quant à lui, revient sur le passé troublant récent du journaliste, en affirmant : »Qu’il y a environ une semaine avant sa mort, il a été victime des menaces de mort des personnes inconnues et quatre jours après, un groupe de militaires dirigé par un certain major des Forces Armées de la République Démocratique du Congo au nom de John Bebwa, avait mené une percusition dans la localité où est mort notre confrère, et avait volé de biens de la population y compris une importante somme d’argent du journaliste y compris son téléphone ».
Réagissant à ce propos du maître John, le porte-parole de l’armée en Ituri demande au CRDH de porter plainte devant la justice militaire si ce fait est avéré.
L’UNPC Ituri n’est pas resté du reste, sa présidente Christine Abediti, dans sa déclaration condomne cet acte qu’elle qualifie de scrapuleux et demande aux institutions du pays de protéger le métier du journaliste en Ituri.
Notons qu’il n’y a pas longtemps, certains journalistes de la Radio Canal Révélation ont aussi été objet de plusieurs menaces des personnes inconnues.