RDC-M3 : Ce que la RDC n'a pas donné au Rwanda pour recouvrer la paix dans l'est - Tazama RDC
RDC-M3 : Ce que la RDC n’a pas donné au Rwanda pour recouvrer la paix dans l’est

RDC-M3 : Ce que la RDC n’a pas donné au Rwanda pour recouvrer la paix dans l’est

Alors que les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda contrôlent toujours une partie de la province du Nord-Kivu espérant un dialogue direct avec Kinshasa, le député national, Éric Mumbere Bwana Pua a une nouvelle fois rejeté « catégoriquement » toute idée de se mettre autour d’une même table avec ce mouvement soutenu par le Rwanda qu’il considère comme  » des terroristes ».

Dans un contexte de tensions persistantes dans la région du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, Éric Mumbere Bwana a fermement exprimé son opposition à l’idée d’engager un dialogue avec le mouvement rebelle du M23, celui-ci l’a dit à Goma lors de la récente cérémonie d’inhumation de 200 corps victimes de l’agression rwandaise, cet élu du peuple a souligné les conséquences néfastes que cela pourrait avoir pour la stabilité de la région et la sécurité des populations civiles.

L’élu de Goma , a déclaré que le M23, qui a été accusé de multiples violations des droits de l’homme et de l’exploitation des ressources naturelles, ne devrait pas être légitimé par un dialogue.

« Comment peut-on envisager de discuter avec un groupe qui a causé tant de souffrances à notre peuple ? Les atrocités commises par le M23 sont inacceptables et ne devraient pas être ignorées
Je sais qu’il y a des gens qui sont entrain de demander un dialogue avec le Rwanda, avec les M23, il y en a eu tant on a eu tant on a tout donné au Rwanda, on a tout donné à ceux qui soutiennent le Rwanda, et je crois que jamais même si on donné quoi au Rwanda, nous savons ce que le Rwanda cherche, le Rwanda cherche des terres en République Démocratique du Congo, et nous en tant que congolais, nous ne céderons jamais à cette terreur que le Rwanda est entrain de nous imposer nous serons toujours et nous garderons tête haute pour dire non à la balkanisation de notre pays », a-t-il affirmé .

Selon lui, la priorité devrait être donnée à la recherche de solutions durables qui impliquent le renforcement des institutions locales et une meilleure protection des droits des citoyens. Il a également appelé le gouvernement congolais à renforcer les capacités de l’armée nationale pour garantir la sécurité des populations face aux menaces des groupes armés.

Le député Eric Bwana Pua a également exprimé sa solidarité avec les victimes des conflits dans la région, en insistant sur le fait que le dialogue ne devrait pas se faire au détriment des droits et des aspirations des Congolais. « Nous avons besoin d’un processus de paix véritable, qui prenne en compte les besoins des personnes touchées par la violence et non d’un accord qui favoriserait les intérêts d’un groupe armé », a-t-il ajouté.

Cette prise de position a suscité des réactions variées au sein de la population et parmi les acteurs politiques. Certains saluent son courage et son engagement à défendre les droits des citoyens, tandis que d’autres estiment qu’un dialogue est nécessaire pour parvenir à une paix durable.

La question du dialogue avec le M23 est particulièrement délicate, compte tenu de l’historique de violence et de méfiance qui entoure ce groupe. Alors que certains plaident pour une approche conciliatrice, d’autres, comme ce député, insistent sur la nécessité d’une réponse ferme et déterminée face à l’insurrection.

La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo reste préoccupante suite aux violents combats entre les FARDC -WAZALENDO et les rebelles du M23 soutenus par le régime de Paul Kagame. Malgré les multiples rapports des experts de l’ONU attestant le soutien de Kigali au M23, des fortes sanctions peinent à être infligées aux rebelles du M23 et aux dirigeants de Kigali.

Durant le premier mandat de Félix Tshisekedi, plusieurs initiatives diplomatiques régionales ont été lancées mais elles peinent à donner des résultats escomptés sur terrain. Les rebelles du M23 occupent toujours certains territoires de la province du Nord-Kivu à savoir Rutshuru et Masisi.

Josué Mutanava

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