Nyiragongo : Un soldat d'autodéfense condamné à la peine capitale pour le meurtre d'un élève, tandis que deux autres sont acquittés - Tazama RDC
Nyiragongo : Un soldat d’autodéfense condamné à la peine capitale pour le meurtre d’un élève, tandis que deux autres sont acquittés

Nyiragongo : Un soldat d’autodéfense condamné à la peine capitale pour le meurtre d’un élève, tandis que deux autres sont acquittés

Le Tribunal Militaire de Garnison de Goma a prononcé son verdict ce mercredi 18 septembre 2024, marquant une étape décisive dans une affaire tragique qui a profondément ébranlé la communauté de Nyiragongo. David Biyoki, un militaire d’autodéfense, a été condamné à la peine de mort pour l’assassinat de Christian Bahire, un élève de la 7ème année secondaire à l’Institut Mugara. Le meurtre, survenu le 11 septembre 2024, a choqué la région, où l’éducation et la sécurité des enfants sont des préoccupations majeures.

Les événements tragiques se sont déroulés en plein cours de dessin, lorsque Christian Bahire a été abattu par balle, suscitant l’effroi parmi ses camarades et enseignants. Deux autres élèves, Muhindo N’simire et Nyiramugusha Buguma, ont également été touchés par les balles et sont actuellement hospitalisés à l’hôpital CBCA Bethesda, dans un état critique. Cette scène de violence, survenue dans un cadre éducatif, a provoqué une onde de choc au sein de la communauté de Kibati, où le sentiment d’insécurité s’est intensifié.

La mort de Christian Bahire a soulevé un tollé général, avec des manifestations et des appels à la justice dans la région. Les parents d’élèves, les enseignants et les leaders communautaires ont exprimé leur indignation face à cette tragédie, demandant des garanties pour la sécurité des enfants et des mesures pour prévenir de tels actes de violence. Les victimes, qui continuent de recevoir des soins médicaux, sont également au cœur des préoccupations, alors que leur rétablissement reste incertain.

Dans cette affaire, deux autres prévenus, Bosco Bahati Twagire et le Colonel Muzalendo Bakambwe Bosco, plus connu sous le nom de « Ram’s », ont été acquittés. Leur acquittement a suscité des réactions mitigées au sein de la communauté, certains saluant la décision comme un acte de justice, tandis que d’autres craignent que cela ne renforce un sentiment d’impunité dans une région déjà marquée par des conflits armés et des violences.

Le verdict rendu par le Tribunal Militaire de Garnison de Goma souligne les défis persistants en matière de sécurité et de justice en République Démocratique du Congo. Alors que la communauté de Nyiragongo pleure la perte d’un jeune innocent, elle aspire à des solutions durables qui garantiront la sécurité des enfants et la paix dans la région. L’affaire rappelle également l’importance d’une justice équitable et efficace pour prévenir la violence et restaurer la confiance dans les institutions.

Josué Mutanava

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