Nord-Kivu : une trentaine des présumés collaborateurs des ADF et du M23 présentés à Beni
Lors d’une conférence de presse tenue mardi 13 août 2024 à Beni, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont présenté 31 individus soupçonnés de collaboration avec les rebelles ADF, le M23, des présumés voleurs, ainsi que des miliciens Mai-Mai.
Le porte-parole des opérations Sokola 1, le Colonel Mak Hazukay Mongba, a révélé que des membres des ADF, tous de nationalité tanzanienne, étaient infiltrés pour perpétrer des attaques à Beni et Butembo avant d’être appréhendés aux postes de contrôle de Paida et de Mavivi.
Un réseau lié aux terroristes du M23 qui recrutait des jeunes à Beni et Butembo sous l’autorité d’un certain Guershome Kahebe, ancien candidat député national et affilié à l’Alliance Fleuve Congo, mouvement rebelle soutenant le M23. Ce dernier a été également démantelé.
Des présumés miliciens Mai-Mai, responsables de la mort d’un jeune dans le quartier Kasanga à Beni, notamment des enfants se revendiquant comme Wazalendo et commettant des violences contre les civils, ont été dénoncés par l’armée congolaise. Ainsi, l’utilisation des enfants dans des groupes armés a été fortement condamnée.
La province du Nord-Kivu reste confrontée à l’activisme des ADF et du M23, avec des attaques récentes ayant causé des pertes en vies humaines.
En effet, la société civile appelle à des opérations conjointes entre les FARDC et l’UPDF pour renforcer la sécurité des habitants.
Au nord de la province, des terroristes du M23 persistent dans plusieurs villages malgré les appels à un cessez-le-feu. La ville d’Ishasha, à la frontière ougandaise, est sous leur contrôle, posant des défis sécuritaires importants.
Suite à des déclarations antérieures du Président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, accusant Joseph Kabila et le Rwanda de soutenir le M23, il affirme qu’aucune négociation ne sera engagée avec le Rwanda qu’il qualifie de criminel pour ses actions violentes dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Pascal Nduyiri, à Beni