Prorogation de l'état de siège au Nord-Kivu et en Ituri: mécontents, les députés veulent être écoutés - Tazama RDC
Prorogation de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri: mécontents, les députés veulent être écoutés

Prorogation de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri: mécontents, les députés veulent être écoutés

Un groupe de députés nationaux, principalement issus de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), s’oppose à la prolongation de l’état de siège en vigueur depuis trois ans au Nord-Kivu et en Ituri.

Lors de la séance plénière du jeudi 19 septembre, 331 députés sur 338 ont voté en faveur de cette nouvelle prorogation. La réunion était présidée par l’honorable Jean-Claude Tshilumbayi, premier vice-président de l’Assemblée nationale. Cependant, cette décision a suscité des réactions divergentes parmi les élus présents.

Les députés en désaccords, justifient leur position par l’inefficacité de l’état de siège, qui, selon eux, n’a pas permis de restaurer la paix dans les régions concernées. Dans une vidéo diffusée sur le réseau social X par le journaliste Stanislas Bujakera, le député national Willy Mishiki, élu de Walikale, a exprimé son opposition à cette prorogation.

« Tout ce que nous demandons, c’est d’être entendus. L’état de siège a montré ses limites. Aucune ville n’a été récupérée depuis sa mise en place. Il est regrettable que, lors de la présentation de propositions de lois, nous n’ayons pas l’opportunité d’en discuter. Nous ne sommes pas des pions. Notre seule exigence est d’être écoutés. Nous avons été élus pour cela. Si la situation perdure, nous ne resterons pas inactifs, car nous ne pouvons pas attendre que l’agresseur atteigne Kinshasa. Nous irons nous battre là-bas, car c’est notre mission ».

D’un autre côté, les députés en faveur du maintien de l’état de siège estiment qu’il serait illogique de lever cette mesure alors que l’insécurité demeure alarmante au Nord-Kivu et en Ituri. Cette mesure avait été instaurée dans le but de rétablir la paix dans ces provinces troublées par des conflits armés.

Il convient de noter que le projet de loi voté ce jour a été présenté aux députés par le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba.

David Mayani

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