Nord-Kivu : 200 nouvelles victimes de l’agression rwandaise ont été inhumées au cimetière de Kibati
Le Gouvernement congolais a procédé ce lundi 2 septembre à l’enterrement de 200 corps de personnes déplacées de guerre au cimetière du GENOCOST, situé au nord de la ville de Goma en territoire de Nyiragongo.
Une cérémonie des derniers hommages à la mémoire de ces personnes mortes dans diverses circonstances s’est tenue au stade de l’Unité de Goma, où ces corps ont été exposés depuis la matinée de ce lundi.
Deux cents corps de personnes déplacées, ayant trouvé la mort dernièrement, les unes à la suite de famine, les autres de maladies et d’autres encore d’actes de criminalité dans les sites de déplacés, avaient été gardés jusque-là dans différentes morgues à travers la ville de Goma.
Une délégation des membres du Gouvernement et du Parlement a été présente à Goma autour du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général major Peter Chirimwami Nkuba ainsi que plusieurs familles des victimes ont pris part à ces obsèques.
L’émotion et la consternation sont montées d’un cran , lorsque les corps furent placés, l’un après l’autre, sur l’air de jeux du stade de l’unité.
Pour la ministre nationale des droits humains, Chantal Chambu Mwavita, les crimes commis par le Rwanda en RDC ne resteront jamais impunis .
Soyez sûr que vous nous laissez dans le front pour la défense des terres de nos ancêtres, dans la lutte contre la balkanisation en criant tout et fort de ne jamais trahir notre pays. GENOCOST est le symbole de notre volonté collective de prévenir les atrocités et de garantir un avenir où les erreurs du passé ne se reproduiront plus jamais. Une action collective est nécessaire pour mettre fin à ces conflits et protéger les vies humaines partout dans notre pays ”, a déclaré Chantal Chambu Mwavita.
Les proches des victimes, visages mouillés de larme, étaient inconsolables à suite de cette séparation brusque avec leurs proches.
Le représentant des victimes a demandé, dans son allocution l’implication du chef de l’État pour mettre fin à la barbarie commise par le Rwanda.
Peu après le dépôt des gerbes de fleurs devant les cercueils par les membres du gouvernement national venus de Kinshasa, les députés nationaux, les députés provinciaux, les autorités coutumières, les représentants de la société civile, les chefs des services publics et privés du Nord-Kivu, ainsi que les représentants des agences du système des Nations Unies, le cortège funèbre s’est dirigé vers le groupement Kibati dans le territoire de Nyiragongo, où les corps des victimes ont été mis en terre dans un mémorial baptisé Genocost par les autorités congolaises.
Ce génocide qui se passe au Nord-Kivu à l’est de la République Démocratique du Congo rappelle l’urgence d’une intervention forte des autorités congolaises et de la communauté internationale. Les déplacés, déjà victimes d’une guerre qui n’est pas la leur, continuent de mourir en silence, sans soins appropriés, ni soutien suffisant.
Josué Mutanava