Guerre du M23 : En visite à Kinshasa, Evariste Ndayishimiye, Président du Burundi, dédouane la force de l'EAC - Tazama RDC
Guerre du M23 : En visite à Kinshasa, Evariste Ndayishimiye, Président du Burundi, dédouane la force de l’EAC

Guerre du M23 : En visite à Kinshasa, Evariste Ndayishimiye, Président du Burundi, dédouane la force de l’EAC

La visite du président du Burundi sur le sol congolais s’est poursuivie en sa deuxième phase ce lundi 28 Août 2023, après son arrivée dimanche, dans la soirée, à Kinshasa. Pour ce deuxième jour de son séjour, le président Ndayishimiye a eu un tête à tête avec son homologue congolais Tshisekedi dans la capitale congolaise, qui a été sanctionné par un communiqué commun, résumant les discussions entre les deux chefs d’États, suivi d’une conférence de presse.

Au cours de l’échange avec la presse présente pour la circonstance, le président du Burundi et président en exercice de la Communauté des États d’Afrique de l’est(EAC) est revenu sur l’accueil et l’hospitalité lui réservé par les dirigeants congolais. À la préoccupation de son mplication concrète en tant qu’une grande personnalité dans cette communauté Est Africaine, le général Evariste Ndayishimiye a précisé qu’au départ, lorsque sa région s’était engagée dans la résolution de la crise sécuritaire à l’est de la RDC, avec le processus de Nairobi, le groupe du M23 n’était pas encore resurgit. Chose qui, après sa résurgence en plein processus, a bloqué toutes les attentes qui consistait selon lui, en premier temps de faire respecter le cessez-le-feu entre les les groupes armés internes et externes qui étaient déjà recensés et qui avaient accepté de déposer les armes, et faciliter la réconciliation entre les communautés en conflit en second lieu. Une occasion pour lui de féliciter tous les groupes armés prêtes à s’engager dans ce processus.
« Nous nous réjouissons quand même que les groupes congolais ont accepté de déposer les armes. Dans le Sud-Kivu c’est le calme, et nous voyons qu’ils sont prêts pour le processus DDR. Mais le M23 quand il a ressuscité, ça nous a donné du fil à retordre parce que effectivement c’est n’était pas prévu. Mais comme le principe c’est faire taire les armes en République Démocratique du Congo, la région doit s’y mettre », a laissé entendre le président Ndayishimiye.

Le président burundais a par ailleurs aussi félicité l’Union Africaine pour son appui, de les avoir emboîter le pas en donnant la mission au président angolais dans le processus de Luanda, lequel processus qui consistait, selon le premier citoyen du Burundi, de faire arrêter les hostilités causées par le M23, mais aussi aider à atténuer les tentions qui sont nées de cette attaque de la rébellion du M23 et des tentions qui sont nées entre la RDC et le Rwanda voisin. Le président en exercice de l’East African Community dit s’inscrire en fond, ensemble avec les pays membres de cette organisation, pour exiger les rebelles du M23 qui continuent à être insensibles à tous les ordres, à respecter les différentes recommandations faîtes par les chefs d’États de l’EAC à travers différents sommets.
« Donc aujourd’hui, nous voyons que les autres groupes armés congolais ont accepté de déposer les armes, mais le M23 est toujours récalcitrant. C’est pour cela que nous demandons que nous tous, nous devons nous coaliser pour le contraindre à se désengager, à respecter le cessez-le-feu, à se désengager et pour aller dans le centre de cantonnement afin d’entamer le processus DDR », a ajouté le président du Burundi, avant de réitérer leur veux en tant que organisation régionale, celui de voir la République Démocratique du Congo recouvrer la paix.

Prenant la parole le président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, a reconnu le rôle que peut jouer le président du Burundi en tant que président en exercice de l’East African Community mais aussi comme président du mécanisme de vérification régionale dans la résolution de la crise que connaît son pays dans sa partie orientale. Le président Tshisekedi dit que son pays et son peuple sont et restent dans le côté d’observation, entrain d’attendre que toutes les recommandations faîtes dans différentes réunions des chefs d’États de l’EAC puissent produire des effets visibles et palpables à l’endroit du M23. À lui d’ajouter que si finalement le prochain sommet qu’a annoncé son homologue du Burundi ne donne pas des bons résultats, son pays en tirera des conséquences qui viseront la restauration de l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national.

Florentin Nkurunziza

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