Sud-Kivu : Avec des incendies, Bukavu reste victime, 20 autres maisons calcinées en commune d’Ibanda
Une semaine après un incendie survenu au quartier Camp Zaïre en commune de Kadutu, dans la ville de Bukavu, des incendies sont encore et toujours signalés.
En effet, dans la nuit du mercredi à ce jeudi 8 juin 2023, au moins 20 autres maisons sont encore parties en fumée en commune d’Ibanda.
Selon David Chikuru, Président de la société civile de Bukavu, c’est d’abord au quartier Nyalukemba où, aux environs de 18h, au moins 9 maisons ont été réduites en cendres et 5 autres complètement détruites à la suite d’un brasero abandonné par une fillette qui préparait le repas. Un deuxième cas d’incendie s’est déclaré quelques heures après soit au environs de 21h30 au quartier Ndendere toujours en commune de Ibanda où plus de 11 maisons ont été également réduites en cendres, ici l’origine feu est le mauvais raccordement des câbles électriques
Cet activiste de la société civile indique que pour le deuxième cas d’incendie, une trentaine des familles sont passé nuit à la belle étoile et ont perdu tous leurs biens.
Devant cette situation de catastrophe, cet activiste demande aux autorités provinciales de non seulement disponibiliser les véhicules anti-incendie mais aussi de tout faire pour desservir les habitants en eaux pourvu qu’ils sachent comment faire les premiers en cas de retard de ces camions.
« Comme il y a pénurie d’eau quand il y’a incendie, vraiment à part l’intervention des jeunes en tout cas c’est compliqué. Ce que nous sommes en train de demander aux autorités de voir comment on peut élargir la ville de Bukavu parce que l’urbanisation cause problème et les dispositions pour protéger la population n’ont jamais été prises. Donc que ça soit la mairie, les communes voire même la province, il y’a aucun véhicule anti-incendie propre à pour ces entités administratives », déplore-t-il.
Pour petit rappel, dimanche dernier, plus de 600 maisons ont été calcinées toujours en ville de Bukavu dans la commune voisine de Kadutu. Plus de mille ménages sinistrés vivent dans une précarité indescriptible : pas d’abris, pas d’eau, pas de nourriture ni d‘installations sanitaires. La plupart des sinistrés sont hébergés au voisinage dans les installations de la coordination des écoles conventionnées catholiques.
Ces ménages n’ont pas d’abris, pas d’eau, pas de nourriture ni d‘installations sanitaires. Le risque d’explosion des maladies d’origine hydrique est donc élevé.
Victoire Muliwavyo