Bunia : la communauté Bira exige la libération immédiate de ses deux notables à garde à vue à l'auditorat militaire - Tazama RDC

Bunia : la communauté Bira exige la libération immédiate de ses deux notables à garde à vue à l’auditorat militaire

Les Professeurs BUNGISHABAKU Katho (à gauche) et Dudanga KAVARIOS (à droite). Photo Selfie dans leur salle d’incarcération de l’auditorat militaire de l’Ituri à Bunia.

Dans une déclaration faite le jeudi 06 Janvier 2022, la communauté Zunana, regroupant les peuples de la tribu Bira n’est pas allée par le dos de la cuillère pour exprimer ses ras-le-bol.

En effet, Dieudonné Mateso Nobirabo, son président, exige la libération immédiate et sans conditions de ces deux notables de sa communauté.

Par ailleurs, il exige aussi la cessation immédiate de la justice, qu’il qualifie de deux poids de mesure envers les sujets Bira et demande aux autorités politico-militaires de l’Ituri, de promouvoir le climat de la paix et de la collaboration avec toutes les communautés ituriennes pendant ce moment sensible où le Président de la République Démocratique du Congo, Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO, s’impatiente du résultat positif de ce processus de paix (Programme DDRCS et Task-force).

Ainsi donc, la communauté Bira dit se réserver le droit de retirer sa collaboration sous toutes ses formes et se désengager de toutes démarches tendant à sensibiliser ses fils et filles égarés, en faveur du Programme de Désarmement, Démobilisation, Réintégration Communautaire et Stabilisation (PDDRCS) et la task-force, composée des Ituriens vivant à Kinshasa pour la sensibilisation des groupes armés à s’engager au processus de la paix durable en Ituri.

Rappelons que ces deux professeurs d’université, Dudanga KAVARIOS et BUNGISHABAKU Katho, ont été interpellés par l’auditorat militaire de l’Ituri, qui les accuserait d’être en complicité d’un groupe armé actif en territoire d’Irumu.

Par ailleurs, une source proche de l’auditorat militaire informe que ces deux professeurs seraient exigés dans le PDDRCS pour la sensibilisation des miliciens à déposer les armes, ce qui pourrait alors jouer à leur faveur et ainsi déclencher leur libération conditionnelle.

Sharif Bithum Ali, à Bunia

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