RDC : La communauté internationale appelée à indemniser la communauté Yira/Nande
Cette recommandation a été formulée par Elias Mbusa Kyamakya, un défenseur de droit de l’homme oeuvrant dans la chefferie de Bashu, dans une déclaration rendue publique ce mardi 21 décembre 2021 à la presse.
Dans cette déclaration, ce défenseur des droits de l’homme peint un tableau sombre de la situation sécuritaire dans les régions de Beni et d’Irumu.
Il déplore le silence de la communauté internationale contre les massacres odieux perpétrés par les ADF contre la population civile. A l’en croire, ce silence constitue un aveu de complicité qui mérite une réparation, c’est pourquoi il plaide pour l’indemnisation de la communauté internationale à la communauté Yira (Nande).
« Nous demandons l’indemnisation de notre communauté Yira/Nande, par la communauté internationale parce qu’elle observe un silence coupable face aux massacres odieux perpétrés par les ADF. Ce silence est à la base de notre demande parce que la communauté internationale c’est l’oeil du monde.» a-t-il fait savoir.
Notre source condamne l’agitation que caractérise la communauté internationale sur les bombardements des positions des ADF par les UDPF et FARDC. Selon lui, la communauté internationale protège ces rébelles par un alibi lié au droit de l’homme que cet ennemi ne respecte pas malheureusement lorsqu’ils opèrent.
« Nous n’avons jamais entendu une voix sortir de l’extérieur pour la question de Beni, mais nous sommes surpris par l’agitation de la communauté internationale, lorsque les UPDF avec les FARDC ont lancé les bombardements et qui demande à ce qu’on puisse en mettre fin et au respect des droits de l’homme, et nous nous demandons maintenant pourquoi les droits de l’homme doivent seulement se faire respecter pour les rebelles et non les populations civiles ? c’est-à-dire qu’ils sont protégés par la communauté internationale alors que nos frères sont massacrés mais silence radio.» a-t-il déploré.
Il pense que si la communauté internationale doit sensibiliser les armées régulières pour respecter le droit humanitaire international, autant elle doit le faire pour les armés armés.
Rappelons que depuis 2014, les régions de Beni (Nord-Kivu) et Irumu (Ituri) sont devenues, un épicentre des violances armées pérprétées par les ADF. Plusieurs organisations dressent un bilan de plus de 10.000 civils tués par les ADF.
Azarias Mokonzi