Fête mondiale du travail : Les Congolais remettent en cause le secteur du service public
Chaque Premier Mai le monde entier célèbre la journée du travail. Une journée qui a vu le jour suite à des mobilisations des travailleurs et syndicalistes, qui descendaient dans la rue pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail aux États-Unis puis en France vers la fin du XVIII ème siècle.
En République Démocratique du Congo, plusieurs analystes estiment que le domaine du service public reste à désirer, surtout en ce qui concerne la prise en charge des fonctionnaires.
Si pour certains, que c’est soit dans le secteur formel où informel, l’État Congolais n’assure pas un exercice réussi en terme de sécurité du travail. D’autres pensent que l’État, en tant que grand employeur, doit faire tout pour redonner un sourire à ses employés qui sont ses habitants.
Willy Anselme Rukuyenge, expert comptable en RDC, pense qu’il est temps que les Congolais et les Congolaises embrassent le secteur d’entrepreneuriat, car selon lui, tout le monde n’aura pas de poste dans la politique ou dans les entreprises publiques. Il estime que dans le service public, les choses ne sont pas aussi roses comme nombreux le pensent. Il affirme avoir pris la décision de démissionner de son poste pour le monde entrepreneurial, où il dit être mieux qu’avant non seulement en terme de sécurité financière, mais également en terme de liberté de travail.
Loin delà, Shubu Ngesso, jeune engagé et journaliste en ville de Goma, dit ne pas comprendre comment on peut continuer à parler de la journée du travail, alors que la République connaît des situations très difficiles continuer, de son existence, parler du travail en RDC.
« Expliquez-moi comment fêter la journée du travail dans un pays qui traverse l’un des moments les plus sombres de son existence? Pourquoi nous faisons un travail de la survie plutôt que de faire un travail de l’épanouissement, du développement et de la progression ? », s’interroge Shubu Ngesso.
Il dit penser qu’il faut condamner ce qu’il appelle « agitateurs politiques » qui nous imposent de fêter cette journée alors qu’ils nous ont semé dans la misère comme pas possible. Il encourage plutôt aussi les Congolais, surtout la jeunesse, à développer l’intelligence créatrice et à éviter celle des rêves des hommes politiques.
Il sied de signaler qu’en République Démocratique du Congo, la journée du travail se commémore sous le thème de « la promotion du travail décent dans un monde en perpétuelle mutation ».
Florentin Nkurunziza