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RDC : Le cas Ricardo Olenga au cœur de la journée internationale pour la fin de l’impunité des crimes contre les journalistes

RDC : Le cas Ricardo Olenga au cœur de la journée internationale pour la fin de l’impunité des crimes contre les journalistes

A l’occasion de la Journée pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes, célébrée chaque deux novembre de l’année, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lancé un appel solennel à la protection des journalistes dans le monde. « Quand les journalistes sont réduits au silence, nous perdons tous notre voix », a-t-il écrit sur son compte X, et souligné l’importance de garantir un environnement sûr pour l’exercice du journalisme.

Ce message résonne particulièrement en République démocratique du Congo, où le journaliste Ricardo Olenga, de la station Radio Kako FM basée à Goma, est détenu depuis plus d’un mois par la rébellion de l’AFC/M23. Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Olenga a été arrêté le 19 septembre par des agents des services de renseignement affiliés au groupe rebelle pour avoir partagé une vidéo qui évoquait des abus présumés commis par ces factions armées. Il est désormais accusé de propagation de fausses nouvelles.

Le 23 octobre, Olenga a été transféré à la prison centrale de Munzenze, à Goma. « Les autorités rebelles qui contrôlent Goma doivent libérer immédiatement le journaliste Ricardo Olenga et permettre aux journalistes de travailler sans restrictions », a déclaré Angela Quintal, directrice du programme Afrique du CPJ. « L’est de la RDC demeure une zone dangereuse pour les journalistes, et toutes les parties impliquées dans le conflit doivent faire de la liberté de la presse une priorité», dit-elle.

Selon d’autres sources, dans la vidéo ayant conduit à son arrestation, une mère décrit les difficultés quotidiennes des habitants de Goma, notamment le recrutement forcé d’enfants et l’emprisonnement de son fils, accusé d’appartenir aux Wazalendo, une milice pro-gouvernementale.

Malgré un accord de suivi du cessez-le-feu signé le 14 octobre entre le gouvernement congolais et le M23/AFC, sous la médiation du Qatar, les combats se poursuivent dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Le CPJ précise que sa demande de réaction envoyée au porte-parole du M23, Willy Ngoma, est restée sans réponse.

Alors que le monde observe la Journée pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes, le cas de Ricardo Olenga illustre les dangers permanents auxquels sont confrontés les professionnels de l’information dans l’est de la RDC et l’urgence de protéger la liberté de la presse.

La rédaction

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