RDC-ONU : Vers une enquête internationale sur les violations des droits humains dans le Nord et le Sud-Kivu
Le gouvernement de la République démocratique du Congo dit saluer la mise en place, par les Nations Unies, d’une commission chargée d’enquêter sur la situation des droits humains dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Par le canal du ministère de la Communication et Médias, Kinshasa annonce « prendre acte de l’annonce faite le 27 octobre 2025 par le président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’ambassadeur Jürg Lauber ».
Cette nomination, souligne le communiqué, « n’est pas seulement une suite logique, mais aussi une réponse à la résolution S-37/1 du 7 février 2025, adoptée lors de la session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme consacrée à la situation des droits humains dans l’Est de la RDC ».
Le gouvernement congolais se dit convaincu que cette initiative renforce sa confiance dans le mandat des Nations Unies et son soutien à la commission, laquelle aura pour mission « d’établir les faits et les responsabilités relatifs aux violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises dans le contexte de l’agression armée en cours, notamment celles touchant les femmes, les enfants, les personnes déplacées et réfugiées, ainsi que tous les acteurs susceptibles d’avoir commis des crimes internationaux ».
La RDC dit estimer également que la possibilité pour la commission de se rendre sur le terrain permettra « une meilleure documentation des exactions et hostilités dont sont victimes les populations du Nord et du Sud-Kivu ».
Kinshasa exprime aussi le souhait de voir cet engagement se traduire par la poursuite des auteurs et commanditaires de ces crimes, une étape jugée essentielle dans la lutte contre l’impunité.
Cette réaction du gouvernement congolais intervient dans un contexte où les violences persistent dans l’Est du pays, malgré les multiples appels à la paix et les efforts diplomatiques régionaux. Pour Kinshasa, la mise en place de cette commission constitue une opportunité majeure de faire la lumière sur les atrocités commises, et déjà dénoncées par plusieurs rapports d’organisations internationales, et de rappeler que la quête de justice reste au cœur de sa politique de restauration de la paix et de la dignité humaine dans les Kivu.
La Rédaction