Beni : Un groupe de Wazalendo accusé de tracasser et torturer la population
Alors qu’ils se déclarent patriotes, l’Union des Jeunes Patriotes (UJP), une faction de Wazalendo qui a établi son état-major à Mbilinga, à la limite des groupements Baswagha-Madiwe et Mwenye, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, est accusée de graves violations des droits humains par la société civile locale.
Selon Justin Paluku Kavalami, président de la société civile locale, ces miliciens en provenance de Rutshuru sont responsables de plusieurs violations, dont des tortures physiques, des viols et des pillages nocturnes dans des kiosques et maisons d’habitations civiles. « Il y a des pillages, vols nocturnes dans des kiosques, dans les maisons de civils. Il y a l’extorsion des biens par force et il y a un cas plus grave, c’est le viol sur une mineure. Le vendredi, un élément de cette milice a abusé d’une fille sexuellement âgée de 12 ans et malheureusement cet élément n’est toujours pas arrêté et il est libre malheureusement », a-t-il déclaré.
Encore selon la même source, ce groupe armé aurait instauré une taxe mensuelle sur différentes activités économiques et fermes dans la zone. « Ils pillent des chèvres dans des fermes des civils et imposent à ces derniers de payer des taxes selon la dimension économique de l’activité. Ces miliciens deviennent une charge de trop sur la population. La taxe mensuelle dépend de la dimension de la ferme. Il y a ceux qui sont taxés 5, 10 ou encore 20 dollars », dénonce Justin Kavalami, qui appelle à l’implication des autorités compétentes.
La société civile a déclaré non grata la présence de tout mouvement armé dans la zone et rappelle à l’armée sa mission régalienne. « L’armée doit assumer ses responsabilités. Nous n’avons pas besoin de voir ces milices ici chez nous», a laissé entendre notre source.
Azarias Mokonzi