
RDC–M23 : Un Accord Écrit pour le Silence des Armes?
Un tournant majeur a été franchi ce mardi dans le processus de désescalade du conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Une déclaration conjointe, signée à Kinshasa par les représentants du gouvernement congolais et ceux de l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23), officialise un engagement immédiat en faveur d’une trêve. Une copie authentifiée du document est parvenue à la rédaction de Tazamardc.net, et en constitue la source exclusive de cette information.
Ce document, fruit de négociations facilitées par l’État du Qatar, stipule que les deux délégations ont « convenu de travailler pour œuvrer à la conclusion d’une trêve devant permettre l’instauration d’un cessez-le-feu effectif ». Cette disposition vise à interrompre les combats persistants dans les provinces de l’Est, en particulier dans le Nord-Kivu.
Dans un passage central de la déclaration, les signataires réaffirment leur volonté de désamorcer les tensions communautaires. « D’un commun accord, les deux parties réaffirment leur engagement en faveur d’une cessation immédiate des hostilités, le rejet catégorique de tout discours de haine et d’intimidation », ont écrit les deux parties.
Au-delà de la trêve, le texte prévoit l’ouverture d’un dialogue politique structuré. Il est précisé que « ce dialogue portera sur les causes profondes de la crise en cours ainsi que les modalités pour mettre fin au conflit dans les territoires de l’Est de la République Démocratique du Congo ».
Par ailleurs, les deux parties appellent à une large mobilisation autour du processus, exhortant la population, les médias et les autorités morales à soutenir et relayer le message de paix.
La reconnaissance explicite du rôle du Qatar dans cette médiation atteste de l’implication d’acteurs diplomatiques externes dans la recherche d’une solution durable. Le respect de cet accord sur le terrain reste désormais l’enjeu déterminant pour l’avenir immédiat du processus de paix.
Rédaction