Tarifs excessifs sur la rivière Bomokandi : Les usagers du Haut-Uélé appellent à une intervention urgente
La traversée de la rivière Bomokandi, sur la route nationale numéro 26 dans le territoire de Watsa (province du Haut-Uélé), est devenue un véritable casse-tête financier pour les habitants. Les usagers dénoncent les tarifs exorbitants imposés pour emprunter les barges qui assurent le passage sur cette voie essentielle.
Contacté ce lundi 14 avril par Ttazamardc.net, John Oriane, notable du secteur Kibali, a vivement critiqué les prix pratiqués. Selon lui, les motos doivent débourser 10 000 francs congolais, tandis que les véhicules sont parfois taxés jusqu’à 100 000 FC, voire 1 000 dollars américains.
« Ce sont des montants insupportables pour la population locale déjà confrontée à de nombreuses difficultés économiques », a-t-il déploré.
John Oriane pointe du doigt l’Office des Routes et certaines autorités locales, qu’il accuse de complicité dans la mise en place de ces tarifs abusifs. Il estime que cette situation freine le développement économique de la région et empêche la libre circulation des biens et des personnes.
Le notable appelle à une intervention rapide des autorités nationales et provinciales pour réguler ces prix. Il exige également la démission des responsables de l’Office des Routes, qu’il accuse d’incompétence face à cette crise.
Des travaux de réhabilitation du pont Bomokandi avaient été lancés en avril 2024, financés par le gouvernement central et la société Kibali Gold Mining. Ces travaux, réalisés par l’Office des Routes, étaient censés durer trois mois. Un an plus tard, les promesses semblent loin d’être tenues, et la population continue de subir les conséquences d’un pont toujours impraticable.
Dieumerci Matu Chub