RDC : L'Église de Réveil dénonce une collusion entre la CENCO, l'ECC et le Rwanda - Tazama RDC
RDC : L’Église de Réveil dénonce une collusion entre la CENCO, l’ECC et le Rwanda

RDC : L’Église de Réveil dénonce une collusion entre la CENCO, l’ECC et le Rwanda

Après une déclaration, que plusieurs considèrent comme controversée du président de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), Monseigneur Fulgence Muteba, au sujet de la contribution du Rwanda pour le financement du Pacte social pour le bien vivre ensemble dans la région des Grands Lacs, l’Église de Réveil au Congo (ERC) dénonce une initiative aux agendas sombres contre la République.

Dans une déclaration rendue publique ce lundi 14 avril 2025, Ejiba Mapia, président de cette confession religieuse, a fait savoir que le rôle de l’Église catholique dans cette crise reste flou. Il prétend partir des relations qu’elle partage non seulement avec le Rwanda, « pays agresseur« , mais surtout avec Corneille Nangaa, la figure politique congolaise utilisée par le Rwanda, selon lui, pour déstabiliser la RDC.

« Les autres pays peuvent agir par compassion africaine, en disant aidons ces gens, ce qui n’est pas un problème. Mais accepter un financement du Rwanda, qui occupe nos territoires et finance vos déplacements, pose question. Je comprends que, par le passé, Monsieur Nangaa s’est rendu directement dans une paroisse catholique pour célébrer la messe, un privilège qui n’était pas accordé aux autres. Cela montre que nous avons peut-être deux agendas différents », a-t-il argué.

Malgré les tentatives du représentant légal de l’Église du Christ au Congo (ECC), Éric Senga, d’apporter un démenti sur la déclaration du prélat catholique autour de la source de financement de cette mission pastorale, la CENCO a affirmé que l’Église catholique, à travers la CENCO et l’Église du Christ au Congo (ECC), a bénéficié du financement de certains pays africains, parmi lesquels le Rwanda.

Le représentant de l’Église de Réveil au Congo rappelle que cette initiative basée sur le financement étranger viole notamment les dispositions légales, étant donné que la Constitution prévoit que l’État congolais a l’obligation de contribuer à toute initiative visant à promouvoir la cohésion nationale.

« Dans notre initiative, nous disons clairement que le premier partenaire doit être l’État congolais, car la Constitution du pays stipule que l’État doit contribuer à toute initiative visant à promouvoir la cohésion nationale. Mais, contrairement à cela, eux trouvent des partenaires et affirment qu’ils ne comptent pas sur le gouvernement congolais. Cependant, ils soutiennent que d’autres pays, y compris le Rwanda, les ont soutenus financièrement, ont pris en charge leurs titres de voyage, et ont même assuré leur logement », s’étonne Ejiba Mapia.

Cette réaction intervient dans un climat de tension politique sur les raisons cachées derrière l’initiative des pasteurs congolais.

Azarias Mokonzi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *