RDC : « La MONUSCO reste en place malgré les rumeurs de retrait » ( Jean-Pierre Lacroix)
Le climat politique et sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC) est particulièrement tendu ces derniers temps, avec des rumeurs persistantes concernant un éventuel retrait de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) d’ici le 31 décembre 2024.
Cependant, lors de sa récente visite à Goma chef-lieu du Nord-Kivu, Jean-Pierre LaCroix, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, a affirmé que ces informations étaient infondées.
« Ça n’a jamais été acté ni par les autorités, ni par nous, ni par le Conseil de sécurité que la Monusco va quitter le Congo au 31 décembre 2024 », a déclaré LaCroix, qualifiant les spéculations de « rumeur ». Cette déclaration vise à apaiser les inquiétudes des populations congolaises qui dépendent, pour leur sécurité, de la présence de cette mission onusienne, déployée depuis 1999 pour aider à stabiliser le pays après des décennies de conflits.
« Nous sommes dans une phase de consultations qui a commencé il y a peu […] Nous verrons ce qui est attendu de nous de la part des autorités congolaises, et en fonction de cela nous verrons comment esquisser les prochaines étapes », a-t-il dit ajoutant que l’évolution de la situation sécuritaire et humanitaire sera aussi prise en compte.
La présence de la MONUSCO en RDC est cruciale, surtout dans un contexte où les violences armées persistent dans plusieurs provinces, notamment dans l’est du pays. Le retrait prématuré de cette mission pourrait exacerber les tensions et mettre en péril les progrès réalisés en matière de sécurité et de réconciliation nationale.
Jean-Pierre LaCroix a également souligné l’importance d’un dialogue constructif entre les autorités congolaises et les Nations Unies pour garantir une transition sécurisée et ordonnée, si un retrait devait être envisagé dans le futur. Il a insisté sur le fait que toute décision concernant la présence de la Monusco doit être prise en concertation avec le gouvernement congolais et le Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette situation met en lumière la nécessité pour les acteurs nationaux et internationaux de travailler ensemble pour trouver des solutions durables aux défis sécuritaires auxquels la RDC est confrontée. Les rumeurs de retrait de la Monusco soulèvent des questions sur l’avenir de la paix et de la sécurité dans le pays, mais les déclarations de LaCroix montrent que la communauté internationale reste engagée à soutenir la RDC dans sa quête de stabilité.
Alors que les rumeurs de retrait de la Monusco circulent, il est impératif de s’en tenir aux faits et de privilégier le dialogue. La RDC continue de faire face à des défis complexes, et la présence de la Monusco demeure un élément clé dans la construction d’un avenir pacifique et prospère pour le pays.
Josué Mutanava