Traque des ADF : les Wazalendo à la première ligne, la coalition FARDC-UPDF léthargique à Lubero?

Plusieurs attaques des terroristes islamistes d’Allied Democratic Forces (ADF) ont été empêchées par les résistants Wazalendo dans le secteur de Bapere, une entité située dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, ont annoncé plusieurs sources dans la zone.

D’après le président de la société civile de Mangurijipa qui s’est confié à Tazamardc.net ce mercredi 27 août 2024, des attaques sur des positions et bastions érigés par ces terroristes ont été signalées dans la zone. Des Wazalendo du groupe UPLC ont lancé ces attaques notamment dans le but de protéger la population civile, évoque la même source qui cite ces résistants.

Ces offensives ont ciblé des bastions situés notamment à Batike où ces ADF se sont concentrés.

« Ces ADF se sont concentrés dans le groupement Batike dans une agglomération qu’on appelle Mbingi. Ce sont des Wazalendo de UPLC qui poursuivent l’ennemi dans la zone. Ça fait deux semaines que les UPLC ont attaqué ces ADF. Dernièrement nous avons assisté à une attaque de ces Wazalendo contre ces ADF dans le groupement de Batike » a fait savoir Samuel Kakule Kaheni.

Dans le même secteur, un autre cadre de la société civile dénonce des cas de tracasseries des Wazalendo du groupe Nduma Défense Of Congo (NDC). Trois journées sans activités ont été même observées pour dénoncer de ces faits la semaine dernière.

« Ces gens sont installés à Fatura et Bandulu. Sur toutes leurs barrières, les gens subissent la conséquence de cette grève. Les jeunes sont arrêtés puis détenus pour des faits bénins, des jetons recouvrés avec une caution insupportable et après leurs opérations, ils nous surprennent en nous disant que cela sera vécu tant que celui qui les avait amené dans le secteur de Bapere viendra les prendre. Nous nous demandons finalement qui a amené ces gens là-bas pour que nous puissions consommer toute cette indiscipline et malheureusement personne ne réplique », a regretté Cyprien Sangala, coordonnateur du Réseau National des Élites de Lubero.

L’intransigeance de L’UPDF et FARDC déploré

Depuis le déploiement des éléments de l’armée Ougandaise dans cette région, aucune offensive n’a jamais été lancée par ces derniers, a déploré Samuel Kakule Kaheni, qui précise que la tâche a été laissée seule aux Wazalendo du groupe UPLC qui se concentrent sur la traque de ces assaillants.

« La coalition FARDC-UPDF ne poursuit pas l’ennemi, se sont les UPLC qui poursuivent l’ennemi dans la zone. Cette coalition n’a jamais attaquée les ADF, c’est l’UPLC qui est entrain de poursuivre cet ennemi », a-t-il affirmé.

Des agglomérations comme Bimilia, Bandulu, Mondial, Ingiya, Bim, Binambo, Isange et Bobodia sont assiégées par ces terroristes, sans intervention des FARDC moins encore des éléments de l’ UPDF dénonce maître Cyprien Sangala qui précise que L’UPDF se concentre à Mangolio.

« Les FARDC et L’UPDF vivent dans le chef-lieu du secteur de Bapere comme si la guerre et des affres n’y sont plus. Tout est abandonné dans le cadre de la sécurité de la population. Nous vivons dans un climat insécuritaire où nous ne savons pas vraiment qui veut nous trouver la paix. Nous nous sommes déployés avec énergie pour que les éléments UPDF soient déployés ici avec espoir qu’ils vont nous ramener la paix, mais rien du tout. Les ADF rôdent plusieurs localités mais aucune intervention », déplore cet acteur de la société civile.

Beni, Ituri, les FARDC et L’UPDF dans un succès indéniables

A Lubero, les efforts de deux armées sont amoindris, mais dans le territoire de Beni et dans plusieurs agglomérations de la province de l’Ituri, les opérations « Shujaa » menées conjointement par les FARDC-UPDF, sont saluées. Grâce à la présence de ces deux armées, l’on assiste à une accalmie dans plusieurs entités de Beni et Ituri, en dépit de quelques cas isolés déplorables.

Au-moins 49 ex-otages ont été libérés par ces deux armées au cours des différentes opérations militaires menées dans ces zones. Ces derniers ont été présentés à la presse mardi 27 août dernier par le porte-parole des opérations Sokola 1 grand-nord, le colonel Mak Hazukay. Parmi ces personnes figuraient notamment 16 femmes, 24 enfants et trois jeunes garçons.

Selon plusieurs analystes, cette libération est une démonstration de l’engagement des FARDC et de l’armée ougandaise à lutter efficacement contre ces terroristes.

Azarias Mokonzi