Nord-Kivu : Les Wazalendo accusés des violations des droits de l'homme à Rubaya - Tazama RDC
Nord-Kivu : Les Wazalendo accusés des violations des droits de l’homme à Rubaya

Nord-Kivu : Les Wazalendo accusés des violations des droits de l’homme à Rubaya

Dans le territoire de Masisi, un activiste des droits humains déplore le silence des autorités provinciales et locales face aux cas de violation des droits de l’homme, notamment le phénomène connu sous le nom de « AGATUTE » qui est une torture infligée à toute personne qui ne participe pas aux travaux communautaires (SALONGO) dans la cité minière de Rubaya.

Sous-couvert d’anonymat, cet activiste contacté par Tazama RDC révèle la genèse du fameux phénomène Agatute: « Les habitants vivent ce phénomène dépuis la multiplication des mouvement des jeunes résistants appelés Wazalendo, qui disent protéger le pays contre les rebelles du M23. Presque tous ces jeunes se sont autoproclamé des officiers militaires, ils donnent des ordres et la population doit exécuter. Les premières victimes de l’inconscience de ces jeunes combattants, sont les hommes. Agatute veut dire « rapidement », donc on t’ordonne de faire quelque chose et tu exécutes sans discution » nous a-t-il dit, tout en ajoutant que des pillages à ciel ouvert des téléphones portables et/ou de l’argent sont exécutés par ces membres des groupes d’autodéfense, qui font signer des décharges aux personnes qui ne sont pas en possession de ces biens exigés.

Selon notre source, nombreux parmi les habitants qui sont revenus dans leurs maisons à Rubaya après la guerre, disent regretter d’avoir quitter les camps pour cette nouvelle vie de misère : « La population souffre, tout le monde a peur des Wazalendo car eux-mêmes disent n’avoir peur de faire quoique ce soit, vu qu’il n’y a personne qui pourra les poursuivre. La fois passée une maman de 5 enfants a reçue 100 fouets après avoir été accusée de voler une pierre dans la mine, elle est jusque maintenant dans un centre de santé. On ne sait pas si elle pourra y sortir vivante. Que le gouvernement nous vienne en aide, nous risquons le pire » lance la peur au ventre, ce défenseur des droits de l’homme.

Dépuis quelques jours, ce terme AGATUTE fait debat sur les réseaux sociaux, avec des images des personnes torturées pour avoir manqué à telle ou telle autre exigence des personnes qui contrôlent la cité de Rubaya, en territoire de Masisi.

La Rédaction

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