Déploiement des troupes étrangères à l'Est de la RDC : Entre mauvaise gouvernance et tâtonnements ! ( Analyse) - Tazama RDC
Déploiement des troupes étrangères à l’Est de la RDC : Entre mauvaise gouvernance et tâtonnements ! ( Analyse)

Déploiement des troupes étrangères à l’Est de la RDC : Entre mauvaise gouvernance et tâtonnements ! ( Analyse)

Depuis plus de trois décennies, l’Est de la République Démocratique du Congo fait face à une série des violences armées. Ce cycle de tensions armées est dû aux germes expensionistes de certains pays voisins qui implantent des groupes armés ( milices) dans la région pour déstabiliser entièrement la République pour des raisons économiques.

En mainte reprise, le gouvernement congolais a reconnu que la guerre imposée à l’Est du pays est en réalité une lutte belliqueuse économique. La convoitise des ressources naturelles de la RDC, a attitré plusieurs pays et certains multinationales, à imposer au peuple congolais une vie des violences pour aménager une place dans le sang.

La lutte belliqueuse et le tâtonnements, lueur d’espoir ou repère obscure ?

En effet, depuis belles lurettes, le gouvernement congolais tente d’apporter solution à ce problème qui affecte plusieurs secteurs de la vie sociétale. Il a pour se faire fait appel aux partenaires internationaux pour, tant soit peu, décanter la situation. C’est dans ce cadre que les casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilité du Congo avaient été déployés dans la partie orientale du pays, ainsi que dans d’autres régions en proie à l’activisme des groupes armés pour restaurer la paix et la sécurité perdue. Depuis le déploiement de cette force, plusieurs observateurs estiment que la situation s’est plutôt empirée que de trouver la solution. Que d’être réduit, le nombre des groupes armés a plutôt augmenté avec une puissance exécrable. Malgré les efforts aménagés par les casques bleus de la MONUSCO, dont le départ a toujours été souhaité par une majeure partie de la population civile, les violences s’accentuent et impactent négativement sur la vie quotidienne de la population. Cela a d’ailleurs déjà entraîné plusieurs morts et des déplacements de la population à l’interne. Les rebelles opèrent sur un même territoire, bien connu et délimité, mais la solution est toujours loin d’être trouvée.

Crise à l’Est : Entre volonté politique et tâtonnements

Depuis son arrivée à la tête de la République Démocratique du Congo, le président Tshisekedi a toujours démontré ses intentions de ramener la paix à l’Est de la RDC. Dans ses différentes sorties médiatiques il a toujours soulevé sa volonté de faire de cette partie un véritable oasis de paix où les congolais en général se sentiront stables. Cependant dans cette lutte de recherche de la paix, plusieurs acteurs politiques, surtout ceux de l’opposition, déplorent l’amateurisme et surtout mieux le « tâtonnements », selon eux, qui caractérise le régime en place dans la recherche de la crise. Cela remonte depuis la résurgence des rebelles du M23, défaits en 2013 par le régime passé de Kabila. C’est d’abord l’état de siège qui avait été lancé pour résoudre le conflit, mais après plusieurs rapports, cette stratégie semble avoir des limites face aux attentes du chef de l’État et du peuple congolais en général. Ainsi pour chercher la solution, le président Tshisekedi tente actuellement d’associer d’autres nations présumées amies de contribuer au processus de la paix. Il a expérimenté avec la force de l’EAC, dont malheureusement la collaboration avec les rebelles est dénoncée par Kinshasa qui semble motivé à pousser cette force au départ. Doté dans un premier temps d’un mandat offensif pour combattre le M23 et d’autres groupes armés qui ont renoncé à tout appel de déposer les armes, cette force avait donné l’impression qu’elle est au côté des FARDC pour endiguer ces groupes armés qui sèment terreur et désolation au sein de la population civile. « C’est à la longue que celle-ci va monter ses griffes contre la RDC en soutenant toute démarche de dialogue entre Kinshasa et Kigali en refusant de combattre contre le M23, dont elle estime qu’il a un cahier de charge auquel Kinshasa doit répondre, expliquent les observateurs. Après cette déception, Kinshasa, a décidé de tourner le dos à cette force en faisant appel à celle de la SADC.

Dans une sortie médiatique relayée par plusieurs médias en ligne, le député national Delly Sesanga, a déploré ce qu’il qualifie aussi tâtonnement qui caractérise le régime de Tshisekedi sans douter bien-sûr de la performance de cette force (SADC).

« Nous avons perdu beaucoup de temps par l’amateurisme, la naïveté et le tâtonnement du pouvoir de Tshisekedi et son gouvernement […], Ils ont plutôt préféré de perdre 4 ans dans les négociations bilatérales avec le Rwanda et l’Ouganda et une adhésion hasardeuse ai niveau de l’EAC, qui aujourd’hui n’a pas porté de fruits en ce qui concerne la restauration de la stabilité dans la région », a écrit cet opposant sur son compte twitter.

Une analyse balayée par les teneurs du pouvoir qui estiment que la volonté politique du président Tshisekedi, celle de mettre terme à cette situation, est plutôt à saluer que à décourager.

Dans ce même registre, la gestion de la guerre est décriée par plusieurs analystes. D’aucuns s’interrogent sur le traitement des militaires qui se battent en profondeur contre les groupes armés. Plusieurs déplorent des détournements de fonds affectés pour les militaires engagés sur le champ d’honneur, mais les auteurs ne sont toujours pas inquiétés par la justice.

L’insécurité plane son rayon à l’Est de la RDC et crée un climat difficile pour le développement de la région.

Azarias Mokonzi

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