YouthExcel : Une demande de formation et l’employabilité des jeunes
Vendredi 30 décembre 2022, une dizaine des jeunes sont au musée, résidence de travail du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu. Avec 3 notes de plaidoyer sur l’employabilité des jeunes surtout ceux des groupes marginalisés.
« Nous avons déposé 3 notes de plaidoyer au près des services du gouverneur » indique Sylvain Obedi, membre du réseau MASHUJAA.
MASHUJAA, est un groupement des jeunes sélectionnés dans le cadre du projet YouthExcel pour faire des activités de recherche et de plaidoirie sur l’employabilité des jeunes.
D’après les recherches que les différentes organisations regroupées au sein du réseau MASHUJAA ont
menées dans la ville de Goma et le territoire de Masisi, ces jeunes sont victimes des injures publiques et vivent dans l’insécurité sociale au point de ne plus se sentir comme membre de la société.
« L’exclusion à l’accès à l’emploi pour cette catégorie des jeunes reste alarmante, bien que l’accès à l’emploi soit un problème pour la majorité de la jeunesse congolaise, c’est encore un problème grave pour cette catégorie des jeunes » ajoute Sylvain Obedi.
Les employeurs estiment ne pas avoir confiance en eux à cause de leurs antécédents ou leurs situations actuelles constitue les éléments de jugement pour les employeurs.
Une autre problématique à laquelle ces jeunes sont confrontés est l’accès aux crédit.
« Nous demandons dans une note à ce que l’État puisse promouvoir, avec d’autres acteurs, une éducation inclusive qui rassure et permette la participation des groupes de jeunes marginalisés dont les jeunes vivants avec handicap et les jeunes filles-mères » indique un des jeunes chercheurs membre du collectif MASHUJAA.
La seconde note porte sur les questions de l’accès à l’emploi pour ces jeunes. Sylvain Obedi indique que « nous avons remarqué que la plupart des jeunes n’ont pas eu l’accès à l’instruction et cela impacte largement leur employabilité. Nous avons demandé à l’autorité de prendre des mesures qui vont faire en sorte que ces jeunes soient formés pour les métiers pour qu’ils puissent subvenir aux besoins de leurs familles et eux-mêmes. »
Les organisations des jeunes et qui travaillent au service des jeunes réunis au sein du réseau
MASHUJAA Nord-Kivu demandent au ministère de rendre accessible l’éducation en instruisant aux chefs d’établissements d’éducation primaire, secondaire, professionnel et universitaire de tenir en
compte l’accessibilité physique sur les infrastructures scolaires et universitaires, de promouvoir la langue des signes et l’écriture en braille mais aussi de lutter contre la discrimination des jeunes marginalisés dans leurs institutions en province du Nord Kivu.
Akilimali Saleh Chomachoma