Tazama RDC

A New York, Do Nsoseme porte les voix des femmes à travers son objectif

A New York, Do Nsoseme porte les voix des femmes à travers son objectif

Sa caméra a capturé avec passion ardente les joies et les peines des femmes. Do Nsoseme a porté l’histoire issue de son objectif à 11 000 kilomètres plus loin que son foyer, Kinshasa.

Artiste et photographe congolaise originaire de la capitale de la RDC, elle a exposé des clichés photographiques à New York dans le cadre du projet : « À travers son objectif : Les femmes s’élèvent pour la paix ». Cette activité, organisée à l’occasion du 25e anniversaire de la résolution 1325 de l’ONU le 28 octobre 2025 a réuni plusieurs œuvres artistiques. Leur point commun, l’engagement des femmes et leur place dans le processus de paix dans le monde.

Adoptée le 31 octobre 2000, la résolution 1325 de l’Organisation des Nations Unies reconnaît le rôle essentiel des femmes dans la prévention et la résolution des conflits. Avant de s’envoler pour New-York, le 18 septembre 2025, la Congolaise engagée avait déjà présenté ses photos devant un large public à Kinshasa. L’occasion pour elle d’expliquer le sens derrière ses images qui mettent en valeur la femme africaine et relatent son vécu quotidien. Derrière ses clichés, celle qui se fait appeler « Dora » apporte un message de paix : « À travers mes images, j’aime témoigner de ces engagements silencieux et rappeler que la paix n’est pas un événement mais un engagement quotidien », déclare-t-elle.

Au Festival Photoville de New York, une vitrine internationale de la photographie contemporaine qui met un accent sur les récits visuels et leur engagements sociaux, la photographe Congolaise avait déjà brillé par l’originalité de son histoire en juin 2025. Par le biais des images porteuses de messages forts, la native de Kinshasa a transmis aux yeux du monde, le rôle crucial de la femme dans le processus de paix et son inclusion au sein des actions sociales. Plus de 80 expositions dont la sienne, sont restées visibles à travers la ville durant l’été après la fermeture du festival.

Do Nsoseme est loin d’être qu’une simple photographe professionnelle. C’est une ambassadrice qui porte les histoires de la bravoure féminine par ses oeuvres visuelles. Elle endosse ce rôle de conteuse moderne dans un pays où la femme est victime de bien de maux allant de la débrouillardise due à la pauvreté aux affres de la guerre. « Pour moi, la photographie est plus qu’un métier. C’est un acte d’engagement. C’est une façon de rendre visible l’invisible, de raconter les histoires des femmes, d’acteurs de la paix, et des petites victoires quotidiennes qui construisent un monde meilleur », affirme-t-elle.

Au delà de la photographie, Do Nsoseme est une artiste poètesse et slameuse engagée dans la promotion de la femme. Sa plus récente œuvre en slam est « Maman Sarah », un poème sur l’endométriose. Une tribune d’expression pour les femmes qui en souffrent. Au cours de sa carrière, Do Nsoseme prêche l’inclusion de la femme, sa protection et sa participation dans les processus de résolution des conflits.

Sur la scène new-yorkaise la voix d’une Congolaise a resonné dans le monde entier. Une voix porteuse des contes issus de la réalité d’un pays meurtri par la guerre et les inégalités de genre depuis très longtemps. Un témoignage capturé par un objectif témoin des hauts et des bas, des joies et de pleurs des braves femmes dont les exploits silencieux n’avaient jamais été entendus.

Grâce à Do Nsoseme, les voix des femmes congolaises ont traversé l’Atlantique. Depuis la ville qui ne dort jamais, les récits de plusieurs femmes debout ont trouvé un écho universel :Celui d’un monde qui aspire à la paix.

Lucíen Sebuke

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *