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RDC : Twangiza Mining ciblée par trois bombes de drones, l’exploitation de M23 paralysée

RDC : Twangiza Mining ciblée par trois bombes de drones, l’exploitation de M23 paralysée

L’usine d’extraction d’or de Twangiza Mining, dans le territoire de Mwenga au Sud-Kivu, a été frappée par trois bombes de drones dans la nuit du 14 au 15 octobre 2025. Selon une source locale, ces frappes ont visé les conteneurs d’Aggreko, responsables de la production d’électricité nécessaire au fonctionnement de l’usine.

« Les drones ont touché les containers d’Aggreko qui produisaient du courant pour faire fonctionner la dite usine d’or », a fait savoir une source concordante.

Cette attaque marque un coup dur pour les occupants actuels du site, identifiés comme des alliés du mouvement rebelle M23, qui contrôlent depuis plusieurs mois l’exploitation minière de Twangiza.

Contrairement aux informations diffusées sur les réseaux sociaux, l’usine de Twangiza Mining n’appartenait plus à Banro, firme canadienne, depuis 2018. « Cette usine de Twangiza Mining appartenait à Banro, une firme canadienne qui l’a cédée en 2018 à Bayin, une entreprise chinoise. Cette dernière l’a ensuite cédée à Ultrawell, toujours une firme chinoise», explique notre source. L’entreprise Ultrawell aurait ensuite été délogée par les rebelles M23 et leurs alliés lors de l’occupation de la zone.

Depuis cette prise de contrôle, des individus, identifiés comme des Rwandais et alliés à l’AFC-M23, exploitaient illégalement la mine. « Ils ne restaient qu’avec 300 personnes qu’ils ne payaient plus pour les heures supplémentaires, nocturnes et les jours fériés », ajoute la même source.

Les rebelles auraient déjà évacué près de cinq productions d’or, dont la première équivalait à 60 lingots, depuis le début de leur occupation. Mais la récente frappe a complètement paralysé leurs activités. « Plusieurs travailleurs ont commencé à fuir la zone depuis ce matin », rapporte notre informateur.

Selon cette source digne de fois, l’usine est désormais à l’arrêt total et laisse entendre que « sa reprise sera difficile, voire impossible, s’il n’y a pas assez d’équipe et de ressources pour réparer cette unité de production d’énergie ».

Cette situation pourrait marquer un tournant dans l’exploitation illégale des ressources minières dans cette partie du Sud-Kivu, où les activités économiques servent depuis plusieurs années à financer les mouvements rebelles actifs dans la région.

Notons que cette intervient au lendemain de la signature à Doha, au Qatar, par les représentants de la rébellion et du gouvernement congolais, d’un accord sur le mécanisme de vérification de cessez-le-feu dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Un accord qui recommande l’observation de cessez-le-feu sur les différentes lignes de front, qun aspect que plusieurs observateurs considèrent comme bon nouveau départ dans la crise, mais un espoir qui semble déjà étouffé dans son œuf par les agissements des uns et des autres sur terrain.

La rédaction

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