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Nord-Kivu : Un camion d’aide humanitaire incendié par des jeunes à Oicha

Nord-Kivu : Un camion d’aide humanitaire incendié par des jeunes à Oicha

Un camion transportant une assistance humanitaire destinée aux déplacés d’Eringeti et de Mayimoya a été incendié dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 octobre à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, en province du Nord-Kivu. Selon nos confrères de Radio Okapi, des jeunes en colère ont intercepté le convoi avant de réduire l’un des véhicules en cendres.

D’après plusieurs témoins cités par la même source, l’incident s’est produit vers 20 heures locales sur la route nationale numéro 4, à proximité de la mosquée du quartier Masosi. Deux camions, en provenance de la ville de Beni et chargés d’aide humanitaire, ont été arrêtés par un groupe de jeunes soupçonnant à tort qu’il s’agissait de vivres destinés aux groupes armés opérant dans la région. « Les jeunes ont obligé les chauffeurs à s’arrêter pour vérifier le contenu des cargaisons », a rapporté un habitant d’Oicha.

La situation a rapidement dégénéré. « Lors de cette altercation, l’un des camions a été incendié, et toute l’aide qu’il transportait est partie en fumée », a indiqué un témoin joint par Radio Okapi. Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants, mais elles sont arrivées trop tard pour sauver la cargaison.

La société civile d’Oicha a fermement condamné cet acte, appelant les jeunes à « faire preuve de vigilance sans recourir à la violence ni à la justice populaire ». Pour sa part, la bourgmestre de la commune rurale, Eugénie Kavira Mwenge, a confirmé l’incident et annoncé l’ouverture d’une enquête pour identifier les auteurs de cet acte de destruction. « Nous ne pouvons pas tolérer que des initiatives de solidarité se transforment en scènes de vandalisme », a-t-elle déclaré.

Cet incident met en lumière la tension persistante dans la région de Beni, où la méfiance et l’insécurité continuent de fragiliser les actions humanitaires destinées aux populations déplacées par les violences des groupes armés.

La rédaction

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