
Sud-Kivu : LUTALA MUTIKI dénonce l’impayé des surveillants d’examens
Dans une correspondance officielle transmise aux plus hautes institutions du pays, l’honorable LUTALA MUTIKI Trésor, député national élu de Mwenga (Sud-Kivu), alerte sur une situation préoccupante : le non-paiement des enseignants ayant assuré la surveillance des épreuves hors-session de l’examen d’État 2025. Une semaine après la tenue de ces épreuves, aucune prime n’a été versée, plongeant les concernés dans l’incertitude et la frustration.
Organisées du 02 au 05 juin à l’échelle nationale, les épreuves hors-session ont mobilisé des milliers d’enseignants dans un contexte souvent difficile, notamment dans l’est du pays où l’insécurité reste préoccupante. Malgré cet engagement exemplaire, les surveillants n’ont toujours pas reçu les primes qui leur sont dues.
« À ce jour , soit une semaine après la tenue des examens, aucun paiement n’a été effectué. Seules des promesses ont été faites, évoquant un versement via Mobile Money », déplore le député LUTALA dans sa lettre datée du 13 juin.
Loin d’être un simple retard administratif, ce manquement s’inscrit, selon le député, dans une tendance inquiétante à la banalisation des engagements de l’État vis-à-vis des enseignants. Il évoque une récurrence de pratiques budgétaires douteuses, qui fragilisent davantage un corps professionnel déjà sous pression.
« Cette situation crée déjà une incertitude quant au sort des fonds publics […]. Les surveillants sont en droit de s’inquiéter et de craindre que leurs modestes primes de motivation ne soient détournées », insiste-t-il.
La correspondance, transmise notamment à la Première ministre, à la ministre d’État à l’Éducation nationale, au président de l’Assemblée nationale et au chef de l’État, constitue un appel pressant à l’action. Le député demande un déblocage immédiat des fonds pour les épreuves hors-session, mais aussi pour les épreuves ordinaires à venir dans le cadre de l’année scolaire 2024-2025.
Au-delà de la dénonciation, l’honorable LUTALA MUTIKI insiste sur l’urgence d’une réponse responsable et cohérente de la part du gouvernement. Il rappelle que la crédibilité du système éducatif repose en grande partie sur le traitement réservé à ceux qui en sont les piliers : les enseignants.
En cette période critique du calendrier scolaire, l’inaction pourrait compromettre le bon déroulement des prochaines évaluations nationales et nourrir un sentiment croissant de méfiance dans le secteur éducatif. L’interpellation du député de Mwenga sonne ainsi comme un avertissement clair : négliger les obligations envers les enseignants, c’est hypothéquer l’avenir même de l’éducation congolaise.
Rédaction