
Beni : 41 ex-otages de l’ADF remis à la société civile et à la fondation BRIDGE-WAY
Quarante et une personnes, ex-otages et des rendus du mouvement terroriste Forces Démocratiques Alliées (ADF, acronyme anglais), ont été remises d’une part à la société civile et d’autre part à la fondation BRIDGE-WAY.
Cette remise a eu lieu en ville de Beni ce vendredi 11 avril 2025. Selon le département de communication des Forces armées de la RDC, ces personnes ont obtenu leur libération suite aux efforts menés dans les opérations conjointes FARDC-UPDF dénommées Sujaa.
Parmi ces personnes figuraient 13 femmes dont 3 Burundaises, un Ougandais et 8 enfants, selon le lieutenant-colonel Make Hazukay, porte-parole des opérations Sokola 1 Grand Nord et Front Nord.
« Nous faisons un effort pour sauver des vies humaines. Les Forces armées de la République Démocratique du Congo et l’UPDF, en opérations conjointes depuis 2021, sont en train d’abattre un travail délicat et régulièrement nous faisons part de ce que nous faisons. Aujourd’hui, nous sommes ici pour une petite cérémonie, à savoir la remise des otages que les FARDC et l’UPDF ont délivrés des griffes des terroristes islamistes de l’ADF« , a dit le lieutenant-colonel Make Hazukay.
Pour la société civile urbaine de Beni, la réception et l’intégration de ces ex-otages est un signe de civisme et de patriotisme. Elle a profité pour saluer les efforts des éléments de l’UPDF en opérations conjointes avec les FARDC. Maître Pépin Kavotha appelle la communauté à faire preuve de citoyenneté en facilitant une réintégration apaisée.
« Je sais qu’il y a eu tout ce qui se passait dans les réseaux sociaux sur le retour de l’UPDF dans leur pays et la société s’en était inquiétée. Heureusement que l’armée congolaise et l’armée ougandaise continuent avec ce mariage dans le souci de ramener la paix dans notre région. Et donc, le grand nombre que vous nous donnez encore aujourd’hui, nous voulons lancer un grand message non seulement aux familles de ces ex-otages, mais aussi à toute la communauté : c’est de recevoir ces ex-otages et ne pas les stigmatiser« , a-t-il renchéri.
Cependant, en dépit des opérations SHUJAA visant à traquer les terroristes ADF, ceux-ci semblent entrevoir un changement de leur mode opératoire. À Lubero, on parle de la tenue de meetings, et dans une partie de l’Ituri, on parle de la perception d’une taxe autorisant les agriculteurs à accéder à leurs champs respectifs.
David Mayani