
Kinshasa : Décès de Jemimah Diane Mogwo, présentatrice de la RTNC après une agression par les Kulunas
La République Démocratique du Congo est en deuil après la perte tragique de Jemimah Diane Mogwo, une figure emblématique du journalisme congolais et présentatrice de l’édition française de 23 heures sur la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC).
Elle a succombé à ses blessures ce dimanche à l’hôpital du Cinquantenaire, quelques jours après avoir été attaquée par des bandits urbains, communément appelés Kulunas.
Une agression mortelle
L’agression a eu lieu le 12 novembre dernier, alors que Jemimah rentrait chez elle après une longue journée de travail au sein des studios de la RTNC. Selon des témoins oculaires, elle a été attaquée par des individus armés de couteaux qui ont tenté de lui dérober sa moto ainsi que son sac à main contenant des effets personnels.
L’incident s’est produit à proximité du Camp militaire Colonel Kokolo.
Kanyiki wa Kanyiki, Directeur des ressources humaines de la RTNC, a annoncé la triste nouvelle dans un communiqué adressé à l’ensemble du personnel.
« C’est avec un profond regret que nous vous informons du décès de notre collègue Mogwo Mambasa Jemimah. La direction générale est actuellement à l’hôpital avec la famille de notre regrettée collègue », a-t-il déclaré.
Une perte inestimable
Jemimah Diane Mogwo était bien plus qu’une présentatrice ; elle était un symbole d’engagement et d’intégrité dans le paysage médiatique congolais. Sa voix rassurante et son professionnalisme ont marqué des générations de téléspectateurs.
Sa disparition laisse un vide immense non seulement au sein de la RTNC mais aussi parmi tous ceux qui ont suivi son parcours.
Cette tragédie met en avant les dangers croissants auxquels sont confrontés les citoyens de Kinshasa, en particulier les journalistes face à l’insécurité urbaine. Les agressions par les Kulunas sont devenues une réalité alarmante dans la capitale congolaise, où les actes criminels semblent se multiplier sans que des mesures efficaces ne soient prises pour y remédier.
Les autorités sont désormais appelées à intensifier leurs efforts pour garantir la sécurité des habitants et mettre fin à cette spirale de violence qui ensanglante les rues de Kinshasa.
Pascal Nduyiri