RDC : Les leaders de l'opposition, dont Kabila, Fayulu et Katumbi, s'opposent à la révision constitutionnelle - Tazama RDC
RDC : Les leaders de l’opposition, dont Kabila, Fayulu et Katumbi, s’opposent à la révision constitutionnelle

RDC : Les leaders de l’opposition, dont Kabila, Fayulu et Katumbi, s’opposent à la révision constitutionnelle

Ce mercredi 20 novembre 2024, les principales forces politiques de l’opposition en République démocratique du Congo (RDC), regroupant le Front Commun pour le Congo (FCC), Lamuka et Ensemble pour la République, se sont réunies au siège de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) à Kinshasa. Lors de cette déclaration commune, elles ont exprimé leur rejet catégorique du projet de révision de la Constitution proposé par le président Félix Tshisekedi.

Les opposants qualifient cette initiative de « menace grave pour la souveraineté nationale et la démocratie ». Ils dénoncent un « plan diabolique visant à changer la Constitution et à consacrer la balkanisation de notre pays », soulignant l’importance de l’article 64 de la Constitution qui appelle le peuple congolais à « se lever comme un seul homme pour faire échec » à toute tentative de subversion des institutions démocratiques.

Un appel a été lancé aux Congolais, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, pour organiser des manifestations afin de défendre la Constitution de 2006 et empêcher toute modification des dispositions limitant le nombre et la durée des mandats présidentiels. Dans un ton solennel, les forces de l’opposition ont déclaré : « Peuple congolais, l’heure est grave. Réveillons-nous ! Défendons nos droits et notre souveraineté. Empêchons Monsieur Félix Tshilombo de réaliser son coup d’État constitutionnel. »

Les opposants insistent sur le fait qu’il ne doit y avoir « ni changement de Constitution, ni troisième mandat pour Monsieur Tshilombo ou quiconque, ni présidence à vie en RDC ». Ils qualifient la révision constitutionnelle d’« injustifiée, inopportune, illégale et anticonstitutionnelle », la considérant comme une menace à la cohésion nationale et une haute trahison de la part du président Tshisekedi, dont les intentions de s’éterniser au pouvoir sont critiquées.

Dans leur déclaration, l’opposition a également évoqué la situation socio-économique difficile que traverse le pays, marquée par la corruption, les violations des droits humains et une répression politique croissante, tout en dénonçant les exemples récents de figures politiques persécutées telles que Seth Kikuni et Jean-Marc Kabund.

Sur le plan sécuritaire, la RDC fait face à des violences persistantes, en particulier dans l’Est du pays, exacerbées par l’ingérence étrangère du Rwanda et de l’Ouganda, ainsi que les attaques de groupes armés comme le M23. Les opposants soulignent que la révision constitutionnelle ne répond en rien aux préoccupations fondamentales du peuple congolais.

Ils ont également fermement rejeté les affirmations de Tshisekedi selon lesquelles la Constitution de 2006 serait une création étrangère, affirmant qu’elle est le fruit du travail des Congolais et a été adoptée par référendum à 85 %. Pour l’opposition, la priorité devrait être de s’attaquer aux problèmes réels tels que la rémunération des fonctionnaires, l’accès à l’eau potable et à l’électricité, et la résolution des conflits à l’Est.

Les forces politiques de l’opposition affirment leur détermination à s’opposer à toute tentative de révision constitutionnelle, la considérant comme une menace pour l’avenir démocratique du pays. Elles rappellent que la Constitution actuelle garantit l’alternance démocratique et prévient les dérives dictatoriales, soulignant la nécessité de la défendre coûte que coûte.

Josué Mutanava

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