Goma : le conseil de la jeunesse de Karisimbi s’insurge contre l’insécurité après une nuit agitée - Tazama RDC
Goma : le conseil de la jeunesse de Karisimbi s’insurge contre l’insécurité après une nuit agitée

Goma : le conseil de la jeunesse de Karisimbi s’insurge contre l’insécurité après une nuit agitée

Dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 novembre, l’ouest de Goma a été le théâtre d’une situation alarmante marquée par des échanges de tirs dans plusieurs quartiers. Les résidents, plongés dans l’inquiétude, ont rapporté des crépitements d’armes, notamment des armes lourdes, qui ont résonné pendant une bonne partie de la soirée.

Christian Kalamo, président de la société civile de la commune de Karisimbi, a vivement dénoncé cet incident, qu’il attribue à des porteurs d’armes incontrôlés. Selon ses témoignages, les tirs ont été entendus dans les quartiers de Ndosho, Lac Vert, Mugunga et Kyeshero, créant une atmosphère de panique parmi la population. « Vers 20h30, les crépitements se faisaient entendre partout. On aurait cru à une guerre, tellement il y avait des échanges de tirs, même avec des armes lourdes. Nous avons alerté les autorités, et elles nous ont simplement expliqué qu’il s’agissait d’une tentative de cambriolage, où des bandits armés auraient croisé les forces de sécurité en patrouille. Mais ce matin encore, aucun bilan clair ni justification officielle n’a été communiqué », a-t-il déclaré.

Face à cette situation préoccupante, Kalamo appelle à une gestion plus rigoureuse des armes en circulation dans la ville. Il préconise l’identification et l’enregistrement obligatoire de tous les détenteurs d’armes, qu’elles appartiennent aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), à la police ou à des groupes de résistance tels que les Wazalendo. « Il est urgent que l’autorité provinciale et urbaine mette en place un système rigoureux pour recenser toutes les armes en circulation. Cela inclut même celles détenues dans des domiciles privés ou enclos. Il est inacceptable que des munitions de guerre soient dissipées ainsi, sans aucune sanction. Ce phénomène devient récurrent, et les conséquences pour la sécurité des habitants sont alarmantes », a-t-il ajouté.

Cet épisode s’inscrit dans un contexte sécuritaire de plus en plus inquiétant à Goma. Les dernières semaines ont vu une recrudescence de meurtres, de cambriolages et d’autres actes de violence armée, en dépit des efforts des autorités dans le cadre de l’état de siège. Les acteurs de la société civile appellent les autorités à prendre des mesures fermes pour restaurer la sécurité et éviter la répétition de tels incidents.

La nuit du 18 novembre à Goma reste donc un rappel inquiétant de la fragilité de la situation sécuritaire dans la région et de l’importance d’une action concertée pour protéger les citoyens.

Josué Mutanava

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