
Nord-Kivu: le retour des déplacés, empêché par des tracasseries des miliciens à Lubero
Dans le secteur de Bapere, le retour des populations est compromis par des taxes illégales, notamment la « Restauration militaire et efforts de guerre » instaurée par des éléments mayi-mayi. Cette information a été révélée par le président de la société civile de la région, Kakule Kagheni Samuel. Il souligne que de nombreux habitants souhaitent regagner leurs villages, mais font face à l’activisme des miliciens.
Bien que la situation commence à se stabiliser dans certains villages ayant subi des incursions des ADF, des miliciens continuent d’imposer des taxes illégales. Par exemple, dans le village de Fatuwa, il n’y a pratiquement plus d’habitants. Ceux qui tentent d’y accéder sont contraints de payer une taxe de 1000 FC, ce qui décourage le retour dans cette zone. Les éléments wazalendu de la NDC, qui exigent également cette somme des usagers de la route, représentent une véritable barrière au retour des habitants dans leurs villages.
Monsieur Samuel Kagheni affirme que le gouvernement doit prendre des mesures pour délocaliser ces groupes armés et établir une seule force militaire chargée de sécuriser la population. Il note également que l’accalmie observée dans plusieurs villages, auparavant touchés par les djihadistes ADF, est le résultat des opérations militaires menées conjointement par les FARDC et l’UPDF.
Dans le village de Midede, un grand nombre de retournés est constaté grâce à la présence des FARDC et de l’UPDF, qui cohabitent pacifiquement avec la population locale. Monsieur Kagheni plaide pour un déploiement accru des forces armées de la RDC dans les zones où la paix est rétablie, afin d’encourager et d’accélérer le retour des habitants, dont la majorité dépend de l’agriculture.
David Mayani