
RDC : Le député Enock Batsotsi salue l’engagement de l’Ouganda pour la réhabilitation de la route Kasindi-Beni-Butembo et se positionne comme garant de son avancement
Le député national Enock Batsotsi salue l’engagement de l’Ouganda à poursuivre les travaux de réhabilitation et de modernisation du tronçon routier Kasindi-Beni-Butembo, et éventuellement de la route Bunagana-Rutshuru-Goma, dans la province du Nord-Kivu.
Dans un entretien avec la presse ce jeudi 31 octobre 2024, cet élu du territoire de Beni a promis de maintenir la pression pour que ce projet ne demeure pas une lettre morte, à travers laquelle on se rappelle des responsabilités lors des rencontres. Enock Batsotsi rappelle que cette question avait raisonné dans son esprit, ce qui a d’ailleurs conduit à l’interpellation du ministre de l’Intégration régionale pour expliquer ce qui bloque la poursuite des travaux. En tant que sentinelle du peuple, Enock Batsotsi promet de concentrer, outre la question sécuritaire, ses énergies sur cette question afin de désenclaver la province.
« La pression, nous n’allons pas l’arrêter. Nous allons continuer à rappeler les responsabilités des uns et des autres afin que ce projet ne se limite pas à la pose de la première pierre, comme d’autres. Nous ne devons pas devenir un pays de simples poses de première pierre. Cela doit être banni. Nous devons avoir la culture de commencer un projet et de le finir ; c’est de cette façon que le pays pourra accéder à des projets d’envergure. Nous saluons cette rencontre et nous osons croire que cela produira des fruits », a-t-il déclaré.
Au sujet de la coopération militaire entre la RDC et l’Ouganda dans les opérations conjointes menées contre les ADF, cet élu du peuple propose que les opérations militaires soient élargies pour mettre un terme à ce mouvement terroriste, auteur de plusieurs violations des droits humains. À cette même occasion, il a interpellé la conscience du gouvernement congolais sur la nécessité et l’urgence de reconstruire et réformer l’armée congolaise pour éviter de recourir aux armées étrangères en cas de résistance armée.
« Nous sommes un État souverain, nous ne devrions pas toujours demander de l’aide à des pays voisins qui, par ailleurs, ne chercheront que leurs propres intérêts. Nous devons construire notre armée, qu’elle monte en puissance, pour que nous soyons en mesure de nous sécuriser nous-mêmes et de ne pas avoir besoin des autres. Nous avons tout ce qu’il faut pour avoir une armée forte. Nous avons une population prête à adhérer à une armée bien organisée. Nous pouvons avoir des ressources et nous devons combattre ceux qui les volent. Nous devons nous assurer que ce qui est destiné à l’armée atteigne même le dernier militaire de rang, qu’il mange bien, que ses enfants aillent à l’école et que sa femme ait des ressources, afin de ne pas être obligés de chercher l’appui des autres », a-t-il martelé.
Jeudi 10 octobre, soit 20 jours avant, le député Enock Batsotsi avait, à travers une question écrite adressée au ministre de l’Intégration régionale, voulu connaître l’appréciation de ce dernier sur l’évolution des projets bilatéraux entre la RDC et l’Ouganda, notamment le projet d’asphaltage de l’axe routier Kasindi-Beni-Butembo par l’entreprise Dott Services, dont les travaux ont été arrêtés pour des raisons encore floues.
Lors de ses échanges avec son homologue congolais mercredi 30 octobre 2024 à Entebbe, le chef de l’État ougandais Kaguta Yoweri Museveni a réitéré son engagement à construire les routes Kasindi-Beni-Butembo et, avec le temps, Bunagana-Rutshuru-Goma, dans la province du Nord-Kivu.
Le président ougandais cherche à accroître les échanges commerciaux avec la République Démocratique du Congo.
« Nous avons discuté, entre autres, de la sécurité entre l’Ouganda et la RDC, de la sécurité régionale et des développements infrastructurels, y compris les routes clés d’intérêt économique mutuel. Nous sommes tous d’accord sur le fait que ce dont le Congo a besoin est ce dont l’Ouganda a besoin », a écrit le président sur son compte X.
Après cet entretien, le président Félix Tshisekedi a d’ailleurs révélé que la construction des infrastructures faisait partie des motivations de l’adhésion de la RDC à l’EAC. Il a interpellé son homologue sur la concrétisation de ce projet et d’autres qui ont fait objet de discussion sur le plan sécuritaire.
Azarias Mokonzi