
RDC : L’Assemblée Nationale scandalisée par des dépassements budgétaires incroyables
Depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête de la République Démocratique du Congo, les finances de l’État sont en péril. Les actes de détournement des deniers publics et les scandales financiers ne cessent de se multiplier. Dans son rapport présenté lors de la plénière tenue le mardi 29 octobre 2024, la commission « Économies et Finances » (ECOFIN) a constaté, de manière alarmante, la mauvaise gouvernance, le manque d’orthodoxie financière et l’indiscipline budgétaire après l’examen du projet de loi de réédition de comptes pour l’exercice 2023.
Dans ce rapport, la plénière a relevé des dépassements budgétaires préoccupants. On note notamment des dépenses d’urgence excessives. De plus, des dettes non certifiées sont remboursées, alors que des programmes sociaux rencontrent des difficultés.
« Nous avons découvert des dépassements budgétaires incroyables. Ceux-ci se concentrent dans quelques secteurs, pendant que d’autres secteurs ne reçoivent absolument rien. Il y a des imputations mensongères de transfert de fonds aux provinces et aux entités territoriales décentralisées (ETD) ; des fonds que les provinces n’ont jamais reçus et que les ETD n’ont jamais vus. Nous avons également noté que les dépenses d’urgence ont dépassé 51 %, » a indiqué Vital Kamerhe, président de l’Assemblée Nationale.
Face à ces scandales financiers, la plénière a décidé de mettre en place une commission d’enquête pour établir individuellement les responsabilités de chacun concernant ces fautes de gestion constatées après l’examen de ce projet de loi.
« Il s’agit de déterminer les responsabilités de chaque auteur de ces actes de mauvaise gestion. Nous nous interrogeons sur la véritable priorité de l’État congolais. Est-ce que le gouvernement n’a pas contredit tout ce que le président de la République avait déclaré comme priorités et s’est finalement concentré sur les intérêts individuels ? Lorsque l’on parle de remboursement de dettes qui ne sont pas certifiées, on se pose la question : ces dettes, pour quel motif ? » s’interroge Vital Kamerhe.
Sentinelle de la bonne gestion des deniers publics, l’Assemblée nationale a promis de renforcer son contrôle auprès du gouvernement pour rendre ce dernier responsable devant le peuple congolais et faciliter une gestion orthodoxe bénéfique pour les citoyens congolais.
Azarias Mokonzi