Nord-Kivu: des enfants déplacés de guerre exposés à la mendicité forcée à Lubero-centre
Plusieurs enfants séparés de leurs familles font face à des nombreuses difficultés dans le territoire de Lubero, ont alerté plusieurs sources locales à Tazamardc.net ce lundi 09 septembre 2024.
Ces enfants sont venus dans les vagues de déplacés vivants à Lubero. Ces derniers, avaient fuit les attaques des rebelles du M23 à Rutshuru et au sud de Lubero. Parmi eux, l’on trouvent des orphelins essentiellement des dépendants de militaires. le processus de recherches des familles de ces enfants est en cours, a affirmé la ligue des femmes au Nord-Kivu LIFEN.
A en croire une source locale, Ces enfants vivent à Lubero-centre, dans des sites de déplacés implantés au sein des écoles.
Comment vivent-ils?
Dans les sites des déplacés, ou dans des familles d’accueil Soudain, ces enfants sont exploités pour vivre. D’autres encore sans tuteurs préfèrent mendier pour retrouver à manger, a expliqué Hélène Kyamimwa coordonnatrice de la Ligue des femmes au Nord-Kivu, qui déplore les conditions de vie de ces enfants.
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« Ils sont dans des familles d’accueil spontanées. Ils sont souvent exploités par leurs tuteurs. On les envoient dans des entités environnantes pour aller mendier. Ils parcourent des longues distances avec des risques graves. Ils peuvent passer deux à trois jours là qu’ils sont partis mendier sans que leurs responsables ne soient au courant de leur situation. Nous avons été alertés dimanche 08 septembre, de trois cas de viols documentés sur la route Lubero-centre- Masereka. Souvent quand nous demandons aux tuteurs de nous donner ces enfants pour qu’ils soient hébergés dans de familles d’accueil dans la communauté, on nous les a toujours refusé, parce que visiblement, on profite d’eux pour les exploiter », a-t-elle fait savoir en précisant que ces enfants sont déjà identifiés.
Le processus de recherche des familles de ces enfants est en cours, confie une autre source sur place. Les autorités, les organisations non gouvernementales sont déjà alertées quant à cette situation, renchérit la coordonnatrice de la Ligue des femmes au Nord-Kivu LIFEN. D’après elle, 35 enfants ont ont déjà trouvé leurs familles et les 57 restants demeurent en attente.
Cependant, aucun enfant de militaires n’a retrouvé sa famille. Ces enfants demeurent exposés par cette vie.
David Mayani