
Nord-Kivu: La population fuit la cité de Mweso face à la fragilité de la situation sécuritaire
Une accalmie apparente règne dans la cité de Mweso en ce vendredi 26 janvier, après deux journées successives d’atrocités entre les rebelles du M23/RDF et les jeunes résistants Wazalendo soutenus par les FARDC, ayant entraîné la mort de 19 personnes et fait 27 blessés. L’armée congolaise et les rebelles se rejettent mutuellement la responsabilité de ces violences.
Nos sources dans la région indiquent que, craignant de nouvelles attaques qui pourraient survenir à tout moment, les habitants de Mweso ont commencé à quitter la ville ce matin. Certains se dirigent vers Bweru, Kivuye, Katsiru, Nyanzale et Kashuga, des zones sous contrôle des FARDC et des Wazalendo, tandis que d’autres trouvent refuge dans l’enceinte de l’hôpital général de référence de Mweso, un lieu protégé par le droit international humanitaire (DIH), où les blessés sont pris en charge avec l’aide des équipes de MSF mobilisées pour stabiliser certains cas graves depuis hier.
D’autres encore s’éloignent complètement de la zone des combats. Cependant, pour quitter la cité, les populations font face à la rareté des moyens de transport, en particulier des motos, qui leur permettraient de rejoindre des zones considérées comme sécurisées afin de se mettre à l’abri des bombardements, dans les agglomérations voisines comme Kitshanga ou la ville de Goma.
Dans leurs manœuvres, certains rebelles du M23/RDF se cachent dans les maisons des civils, notamment à l’entrée Bistro 1, 2, 3/Nyenyeri, dans le but de tendre des embuscades aux jeunes résistants patriotes qui ambitionnent de prendre le contrôle total de la cité de Mweso, selon l’une de nos sources sur place.
Rédaction