Débat en RDC : Qui sera le prochain Premier ministre ?
Après les élections générales en République démocratique du Congo et l’investiture du président élu par la Cour constitutionnelle, place au débat sur la désignation du Premier ministre, chef du gouvernement chargé de former un gouvernement pour assurer l’exécutif du pays. Récemment, lors de son commentaire à ce sujet sur les ondes de Radio France Internationale, le secrétaire général de l’UDPS, parti au pouvoir, Augustin Kabuya, a déclaré que la nomination du Premier ministre revient au chef de l’État, conformément à la Constitution congolaise.
Selon le ministre sortant de l’Enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi, le président de la République a tout le temps nécessaire pour désigner la personne adéquate au poste approprié. Selon lui, Félix Tshisekedi n’est soumis à aucune pression et peut choisir qui il veut, quand il le souhaite. Lors d’une émission sur la Télé 50, le responsable de l’ESU a déclaré que tous les membres de l’Union Sacrée ont le droit de faire valoir leurs prétentions à ce poste.
« Il est légitime pour tout membre de l’Union Sacrée de montrer ses ambitions. Cependant, c’est le chef de l’État qui désignera le Premier ministre, car c’est l’Union Sacrée qui détient la majorité des députés. L’UDPS est en tête, notre regroupement AB est également présent avec toutes les mosaïques qui le composent, et le regroupement de Vital Kamerhe est en troisième position. En tout cas, le Président n’est pas lié par le nombre de députés », a confirmé Muhindo Nzangi Butondo.
La Constitution congolaise confère au Président de la République le pouvoir de désigner le Premier ministre, chef du gouvernement, en fonction de la logique du parti ou du regroupement politique ayant obtenu la majorité parlementaire dans les urnes. En début de semaine, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a souligné la nécessité d’une restructuration administrative de l’appareil d’État.
Suite à une étude socio-économique approfondie sur la RDC, menée fin 2023, cette organisation a exprimé le souhait de voir la composition du gouvernement congolais réduite à 10 ministres, contrairement aux compositions précédentes, afin de mener une véritable révolution politique garantissant le bien-être communautaire.
Florentin Nkurunziza