TazamaÉlections: Un début des campagnes électorales timide dans la ville de Goma - Tazama RDC
TazamaÉlections: Un début des campagnes électorales timide dans la ville de Goma

TazamaÉlections: Un début des campagnes électorales timide dans la ville de Goma

La campagne électorale en prélude des élections générales du 20 décembre prochain en République Démocratique du Congo, a débuté dimanche 19 novembre sur toute l’étendue du pays, sauf dans les zones où l’activisme des groupes armés bat record. Cependant, au moment où ce train est déjà en marche, certains candidats restent encore sceptiques quand au lancement de leurs campagnes, évoquant des contraintes liées notamment aux finances et a l’insécurité. D’autre part, ce sont les habitants qui affichent un sentiment de méfiance vis-à-vis de certains acteurs politiques, pour des raisons majoritairement communes.

Rencontré ce mardi 21 novembre par Tazama RDC, l’un des candidats aux législatives nationales en ville de Goma, a avoué faire face à l’indifférence des habitants, différemment aux échéances précédentes: « À mon avis, j’estime que la timidité qui s’observe de la part de certains candidats s’explique d’une part par le manque des moyens, et d’autres part par le climat sécuritaire incertain qui prévaut dans les périphéries de la ville. Du côté de nos potentiels électeurs, nous observons un sentiment de manque d’attention à nos activités, qui nous inquiète aussi », a-t-il affirmé.

Certains habitants de la ville de Goma justifient leur attitude par la crise économique qui frappe le chef-lieu de la province du Nord-Kivu : « Je ne sais pas si j’aurai un instant à écouter les discours des candidats, alors que je n’ai rien à manger chez moi avec mes enfants. Je regarde seulement de loin les candidats sensibiliser les gens, mais je ne peux pas y perdre mon temps », a déclaré Paul Bindu, un père de famille. Au même moment, Françoise TEGEMEYA vendeuse de la braise rencontrée au marché Nyabushongo dans la commune de Karisimbi, justifie son désintéressement par le fait que l’urgence pour elle, ne serait pas l’organisation des élections, mais plutôt le rétablissement du climat de paix dans les territoires sous contrôle des rebelles du M23: « Aujourd’hui tout ce qui m’intéresse c’est l’évolution de la guerre dans les territoires qui nous entourent (Masisi, Rutshuru et Nyiragongo). Quand je vois les affiches des candidats inonder les artères, je me dis que cela ne pouvait pas être pris pour priorité, au moment où à quelques mètres dans des camps des déplacés, nos compatriotes souffrent énormément. Le retour de la paix, est pour moi la priorité » a-t-elle dit avec franchise.

Certains observateurs qui trouvent des raisons du côté des challengers, voient en eux le doute de la tenue du scrutin à la date prévue, malgré toutes les assurances de la commission électorale nationale indépendante : « Je pense qu’il y a jusqu’à maintenant, certains candidats qui ne croient toujours pas à la tenue des élections au mois de décembre prochain. Cela fait qu’ils hésitent encore de s’investir plus dans ces campagnes, qui débutent timidement dans la ville de Goma », soutien Moïse Hangi, jeune militant de la Lucha en ville de Goma.

Deux jours après le lancement de la campagne électorale en RDC, aucun acte contre indiqué n’a jusque là été déploré officiellement par les services compétents, mais les voix s’élèvent en provenance de tout bord, appelant les uns et les autres à la retenue et la tolérance, pour aboutir à une période des campagnes électorales apaisée.

Florentin Nkurunziza et Vital Matafula

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